Valls devrait entendre la voix du peuple

« Aujourd'hui, le mouvement ne cesse de s'élargir à de nouvelles professions tels les salariés de la restauration scolaire de Lyon », note la CGT dans un communiqué. Cette journée a été marquée aussi par la remise au service de la présidence de la République de 704 129 votations venant de 15 796 bureaux de vote, avec une expression de 91,99 % pour le retrait du projet de loi travail.

Ce résultat obtenu en à peine 3 semaines reste à affiner, car l'activité intense de la période n'a pas permis à toutes les organisations de faire remonter leurs chiffrages. Décision a donc été prise de faire perdurer cette expression des salariés et des citoyens jusqu'au 5 juillet, jour d'ouverture des débats à l'Assemblée nationale. La CGT espère désormais que d'ici le 5 juillet plus d'un million de votations seront recueillies.

En tête du cortège parisien, Philippe Martinez s'est réjoui de ce résultat et il a ironisé sur le cas de l'entreprise Smart dont la direction a refusé l'organisation de la votation dans l'entreprise, alors qu'elle s'était distinguée en voulant organiser un référendum pour contourner les syndicats.

À Paris la mobilisation a rassemblé au moins 60 000 manifestants. Mais l'on déplore les embuches imposées par les forces de l'ordre visiblement destinées à décourager ou retarder les manifestants qui souhaitaient remonter le trajet ou s'y insérer. Pour ceux qui ont pu accéder, « une fouille au corps quasi au sens propre du terme était pratiquée, un tel zèle ne peut qu'interroger », déplore la CGT.

L'intersyndicale FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl a d'ores et déjà programmée une nouvelle journée de grève et de manifestation le 5 juillet, jour d'ouverture des débats à l'Assemblée nationale.

La CGT envisage par ailleurs durant l'été des initiatives de rencontres avec les salariés en vacances, au bord des routes du Tour de France ou de la Caravane des Saisonniers.