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La vente avait été annoncée en mai dernier, mais le nom de l'acquéreur d'Atotech était encore soumis à délibération. Vendredi 7 octobre, Total a dévoilé son choix du fonds d'investissement américain Carlyle pour reprendre sa filiale allemande de chimie spécialisée.
Montant de la transaction : 3,2 milliards de dollars (2,9 milliards d'euros), soit l'équivalent de 12 années de bénéfices d'Atotech. « On continue à vendre les bijoux de famille pour faire du cash », déplore Éric Sallini, coordinateur CGT du groupe Total, « afin de payer des dividendes aux actionnaires. »
En effet, la filiale était rentable pour le pétrolier, explique Éric. Atotech est « complètement indépendant » de Total – hormis lors des comités d'entreprise européens. Une stratégie habituelle chez Total : « Ne pas mettre un centime dans les filiales et empocher beaucoup d'argent. » Alors forcément, dès l'annonce de la mise en vente d'Atotech, les acquéreurs potentiels avaient « déjà des dollars dans les yeux », ironise le syndicaliste.
Pour Éric, cette vente s'inscrit dans une autre logique actuelle du groupe, le recentrage sur son cœur de métier, le gaz et le pétrole. D'ailleurs, le syndicaliste ne serait pas surpris de voir une autre filiale, Hutchinson, être la prochaine sur la liste. Hutchinson fabrique, grâce à des dérivés du pétrole, des rustines et des pneus de vélo.
Les conséquences en matière d'emploi ne sont pas encore claires. Les détails de la transaction doivent être soumis aux représentants du personnel européens jeudi 13 octobre. « Plusieurs rachats se sont bien passés récemment,, explique Eric Sallini, mais forcément, quand il s'agit d'un investisseur, et non d'un industriel, on se pose des questions. »
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