Les agents territoriaux en colère à Orléans
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Depuis des années, la situation de ces ATSEM qui sont pour la plus grande majorité des femmes « ne cesse de se dégrader », dénonce Frédérique Laizet, militante CGT, ATSEM à la Ville de Paris. En dépit des fortes mobilisations unitaires et nationales de ces professionnelles lors du Conseil Supérieur de la Fonction publique territoriale en décembre 2016 et février 2017, l'intersyndicale qui tenait une conférence de presse ce 18 avril déplore aujourd'hui « la timidité des “avancées” des décrets publiés début mars 2018 pour ce cadre d'emplois ». Ces agents restent privés pour la très grande majorité d'entre elles de la perspective de monter en responsabilités ou d'accéder à des professions connexes de la petite enfance.
C'est dans ce contexte d'insatisfaction que le gouvernement par la voix du chef de l'État vient d'annoncer son ambition de rendre la maternelle obligatoire à l'âge de 3 ans dès 2019. « Quelle confiance pourrions-nous accorder à Emmanuel Macron », interroge Delphine Depay pour la CGT des services publics. « Cet engagement n'est pas tenable si l'on ne place pas l'amélioration des conditions d'accueil et d'apprentissage des enfants au cœur des enjeux. Cette mesure impliquerait au bas mot la scolarisation de 26 000 enfants supplémentaires, soit 1050 classes de maternelles et postes d'ATSEM à créer alors que dans le même temps, le gouvernement annonce la suppression de 70 000 postes dans la fonction publique territoriale et applique une nouvelle cure d'austérité financière aux collectivités ».
L'intersyndicale a déposé « un préavis de grève reconductible pour les agents territoriaux spécialisés des écoles, titulaires, non-titulaires et faisant fonction à partir du jeudi 19 avril 2018 et appelle l'ensemble des agents à la mobilisation massive et unitaire pour la défense du service public le 22 mai 2018 ». Les syndicats revendiquent notamment : la revalorisation des grilles indiciaires, l'augmentation du point d'indice et l'amélioration de la carrière. Ils exigent aussi l'amélioration des conditions d'emplois par l'établissement « d'un taux d'encadrement légiféré nationalement sur les temps périscolaires et de restauration scolaire, soit une ATSEM à temps plein par classe, à minima. » Ces professionnelles exigeront aussi « la reconnaissance immédiate des missions éducatives des ATSEM sur le terrain, conformément au référentiel de compétences du CAP petite enfance ».
Lire le détail des revendications dans le communiqué commun.
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