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LIBERTÉS

Battre le pavé pour nos libertés

28 janvier 2016 | Mise à jour le 21 février 2017
Par | Photo(s) : Alexandre Resende/AFP
Battre le pavé pour nos libertés

Les associations et organisations syndicales regroupées autour de l'appel « Nous ne céderons pas ! » pour la levée de l'état d'urgence et contre la révision de la Constitution, appellent à manifester ce samedi partout en France et à Paris, à 14 h 30, place de la République.

Pour s'opposer à l'entrée dans la Constitution de l'état d'urgence comme à la déchéance de la nationalité, un appel unitaire « Nous ne cèderons pas ! » a été lancé par une centaine d'associations et de syndicats, dont la Ligue des droits de l'homme, Attac, le MRAP ou la CGT. Un appel, suivi d'une pétition, signée à ce jour par plus de 40 000 personnes.

« Nous affirmons qu'il est nécessaire et possible que l'État protège les habitants face au terrorisme, sans remettre en cause les droits et les libertés. Nous refusons une société du contrôle généralisé, une société qui glisse de la présomption d'innocence au présumé potentiellement coupable. Ne donnons pas satisfaction aux terroristes qui cherchent justement à nous faire renoncer à notre vie démocratique. » Les initiateurs du mouvement appellent chaque citoyen à manifester samedi 30 janvier dans toute la France et à Paris, place de la République, à 14 h 30.

Au lendemain de la démission de la garde des Sceaux, Christiane Taubira, opposée à la déchéance de la nationalité, et alors que des experts de l'ONU demandent au gouvernement français de ne pas prolonger l'état d'urgence, la bataille pour la défense des libertés publiques est plus que jamais de mise. « À la veille de la réforme constitutionnelle, il est important de nous rassembler et de nous faire entendre, explique Céline Verzeletti, de la CGT. Même chose dans les entreprises, il faut libérer la parole. Dans ce climat de peur et de suspicion, beaucoup craignent de témoigner et font profil bas. »

Et de citer le cas d'un salarié de la RATP, licencié parce que soupçonné d'extrémisme, qui a porté plainte au commissariat et a vu son domicile perquisitionné dès le lendemain. « Plus on aura des remontées sur ces dérives, plus on sera à même de les combattre », martèle Céline. La CGT a d'ailleurs mis en place un dispositif d'alerte contre les dérives de l'état d'urgence avec une adresse mail pour faire remonter tous les incidents dlaj@cgt.fr

Gageons que cette manifestation unitaire sera un succès.