TÉLÉVISION
Disparition de Marcel Bluwal, réalisateur engagé
Marcel Bluwal, décédé samedi, était l'un des derniers réalisateurs mythiques de l'âge d'or de la télévision, ainsi qu'un passionné de théâtre. Il fut aussi... Lire la suite
Changer de paradigme
25 août 2014 | Mise à jour le 24 avril 2017
Par
Dee Brooks
L'accélération financière et technologique, déconnectée du rythme de l'homme, mène notre système à l'épuisement et vers des catastrophes tout à la fois écologiques, économiques et sociales. Dans «L'urgence de ralentir », imaginé avec Noël Mamère, le réalisateur Philippe Borrel explore les alternatives à une économie dominée par la toute-puissance financière.
Trois ans auparavant, Philippe Borrel signait « Un monde sans humains ? » Aujourd'hui, il propose d' « aller voir ceux qui tentent de faire émerger des alternatives constructives à la logique d'accélération généralisée ».
Son documentaire traite de ces autres rapports au temps et à l'argent, en dehors du modèle néolibéral dominant. « J'ai tenté d'en trouver les dénominateurs communs, en montrant qu'elles s'inscrivent dans un mouvement de transition écologique et sociale global. »
L'objectif est d'inventer de nouveaux modes de vie, en anticipant dès aujourd'hui la raréfaction des ressources naturelles et la fin des énergies fossiles.
Par exemple, en Inde, Bunker Roy, le fondateur du Barefoot College, au Rajasthan, recrute depuis quinze ans des femmes illettrées dans les milieux ruraux d'Afrique, d'Amérique latine ou d'Asie pour les former pendant six mois à l'ingénierie solaire et à l'autonomie énergétique.
Les villes de Romans-sur-Isère et de Bristol ont mis en place une monnaie locale pour résister à la toute-puissance des banques. Et à Ithaca, au nord de New York, des coopératives font leurs preuves pour relocaliser l'économie…
Des thèmes plusieurs fois abordés dans des enquêtes et documentaires, notamment le film de Coline Serreau « Solutions locales pour un désordre global » et qui semblent rencontrer une adhésion de plus en plus large.
Arte, 2/09 à 22h 40. 1h24.
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