Au cœur des manifs… notre modèle social
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Plus de 65 000 fonctionnaires et cheminots ont défilé à Paris et 500 000 dans toute la France, le 22 mars, contre les réformes du service public et du rail imposées par le gouvernement. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 19 avril. Reportages.
Les manifestations de fonctionnaires et de cheminots qui ont traversé Paris et convergé place de la Bastille, ce jeudi 22 mars, seront-elles le début d'un grand printemps social ? Elles avaient en tous cas l'allure d'une solide démonstration de force et le ton d'un sérieux avertissement lancé à Emmanuel Macron et à sa politique du tout libéral infligée de façon autoritaire. Dans la capitale, 65 000 manifestants – 40 000 fonctionnaires et 25 000 cheminots – ont défilé en lançant : « Fonctionnaires en colère, on ne se laissera pas faire ! » et « Les cheminots, on ne lâchera pas le morceau ! »
« C'est un mouvement social qui monte en puissance », a résumé Baptiste Talbot, secrétaire général de la fédération CGT des services publics, dans le cortège parti de Bercy. « Il y a chez les fonctionnaires, une colère très forte, un sentiment d'injustice, celui d'être sacrifiés par ce gouvernement au service des plus riches. » L'appel à leur mobilisation avait été lancé le 6 février par sept syndicats sur neuf : FO, la CGT, la FSU, Solidaires, la CFTC, la CGE-CGC et la FA-FP (Fédération autonome de la fonction publique). Avec pour principales revendications : le relèvement du point d'indice de nouveau gelé depuis 2017, la suspension des 120 000 suppressions de postes programmées, la suppression du jour de carence et l'arrêt du processus « Action publique 2022 ». Le syndicaliste prévient que les fonctionnaires envisagent déjà les suites à donner à leur mobilisation en vue défendre le service public, tant dans l'intérêt des agents que de celui des usagers. « C'est une mobilisation des fonctionnaires avec les cheminots, pour l'intérêt général pour l'intérêt de la population, pour la satisfaction des revendications », a-t-il conclu.
Une démarche partagée par les cheminots, qui eux aussi, s'opposent aux projets de réforme ferroviaire du gouvernement. L'intersyndicale CGT-Unsa-Sud-CFDT de la SNCF avait appelé dès le 15 mars à la mobilisation et annoncé une grève de deux jours sur cinq à partir du 3 avril. Opposition à l'ouverture à la concurrence, à la transformation de la SNCF en société anonyme, à la suppression de certaines lignes dites « secondaires », à la suppression du statut des cheminots à l'embauche… La CGT défend un autre projet pour le rail, qu'elle a développé dans un rapport Ensemble pour le Fer, remis au gouvernement. Les cheminots étaient, en outre, rejoints par « des camarades de l'énergie, des transports, mais aussi beaucoup d'usagers », s'est réjoui Laurent Brun, secrétaire général des cheminots CGT.
Avec un train sur deux à l'arrêt, un avion sur trois cloué au sol, plus d'un fonctionnaire sur trois en grève et 500 000 manifestants au total, le blocage était palpable dans toute la France. Le gouvernement prendra-t-il enfin la mesure des attentes de la population ou s'aventurera-t-il plus avant dans son projet de société à deux vitesses ? L'épreuve de force serait alors inévitable. Une nouvelle journée de mobilisation est d'ores et déjà prévue le 19 avril.
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