Publiée le 8 septembre, cette étude montre le lien de causalité entre l'exposition à la pollution et la mortalité prématurée enregistrée dans les 27 pays de l'UE. Qu'il s'agisse de la pollution de l'air – premier et principal facteur de mortalité – de la pollution sonore ou par produits chimiques, ou encore, de la combinaison de ces trois risques environnementaux, la pollution provoquerait près de 400 000 décès prématurés par an.
Mais, indique l'étude, avec de très fortes disparités entre les zones est et ouest de l'Europe et en fonction des niveaux socio-économiques des pays, les communautés les plus pauvres étant le plus frappées car les plus exposées. Ainsi, avec un taux de 27 % de décès imputables à l'environnement, la Bosnie-Herzégovine détient le triste record du pays parmi les plus touchés. A l'inverse, les pays nordiques (Suède, Norvège, l'Islande, Danemark), font figure de bons élèves avec un taux de mortalité lié à la pollution d'à peine 9% .
Quant à la France, elle est loin de s'imposer en modèle à suivre. Déjà condamnée en 2019 par la Cour de justice de l'Union européenne pour « dépassement systématique et persistant » des seuils limite de dioxyde de carbone, elle vient d'essuyer un nouveau rappel à l'ordre émanant du Conseil d'État, qui, en juillet, a sommé le gouvernement d'agir pour améliorer la qualité de l'air, sous peine de devoir payer une amende de 10 millions d'euros par semestre de retard.
