12 % d'augmentation de la rémunération des PDG du CAC 40, en moyenne pour l'année 2018. Avec 5,77 millions d'euros, en moyenne par an, les patrons des grandes entreprises françaises touchent l'équivalent de 410 années de salaires au smic nets de 2019 (pour un smic horaire net à 7,72 € pour 35 heures de travail par semaine).
Le cabinet rappelle que cette augmentation est un record depuis la crise de 2008. Mais l'étude indique aussi que, à nouveau, dans une simple mesure de « rendement actionnarial » cette augmentation de la rémunération des dirigeants n'est soutenue par aucune justification. Tout en soulignant que cette hausse est 3 fois plus rapide que celles des salariés.
Même dans la logique pure du système économique actuel, les rémunérations sont analysées comme injustifiées et décorrélées des résultats financiers. Avec un mouvement social d'ampleur qui prend forme sur les retraites et les arguments classiques qui lui sont opposés sur la rentabilité, une économie qui « ne peut plus se permettre ça », ces chiffres font la démonstration d’une hypocrisie – classique hélas – d’un gouvernement qui ne remettra jamais en question ces rémunérations, mais n’hésite pas une seconde à parler de privilégiés pour des retraités.
Pour terminer, l'étude dresse un podium des dirigeants les mieux payés, le DG de Dassault Systèmes 33,1 millions d'euros (+ 34 %), le PDG de Kering (anciennement Pinault-Printemps-Redoute) 17,3 millions d'euros (+ 75 %) et… Carlos Ghosn PDG de Renault-Nissan avec 14,2 millions d'euros (+12 %)
De l'argent, il y en a !
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