C'est une confirmation des dégâts occasionnés par les différentes « réformes » des retraites initiées depuis 2002 que livre en filigrane une récente note d'analyse signée Clément Dherbécourt, Gautier Maigne et Mathilde Viennot pour France Stratégie, un organe de prospective lié au Premier ministre.
Une confirmation, et peut-être un avertissement.
Intitulée de manière pertinente « La retraite, le patrimoine de ceux qui n'en ont pas ? », l'analyse constate à la fois l'accroissement des inégalités de ce que les auteurs nomment le « patrimoine privé » et la baisse du « patrimoine retraite » issu des droits sociaux, qui eux sont bien moins inégalitaires.
Même si la méthode de calcul est contestable (l'étude ramène à une équivalence de capital une retraite féminine misérable et une retraite décente en la corrigeant de l'espérance de vie), la note soulève cependant de vrais problèmes. Elle devrait donner matière à réflexion au gouvernement si d'aventure il lui prenait l'envie de rouvrir la boîte de Pandore de la « réformes » des retraites.