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HOMMAGE
Aux funérailles de Madeleine Riffaud, des chants et de l'émotion
Il y a 50 ans, mai 68 !
Événements, grève générale ou véritable révolution, peu importe le vocable. Cinq décennies plus tard, ce qui nous importe ici est bien d'analyser et de comprendre ce qui permit de faire émerger un tel mouvement, générateur de progrès social.
Si des facteurs démographiques, économiques, sociaux et politiques ont favorisé « mai 68 », c'est d'abord et surtout parce que des femmes et des hommes de tout âge ont décidé, dans ce contexte, de « se mettre en mouvement » et de « prendre la parole ».
Sur leurs lieux de travail, d'études, de vie, plusieurs millions de personnes se sont mobilisées, opposant leurs revendications à un pouvoir qui apparaissait comme réactionnaire, conservateur et « va-t'en-guerre », à l'opposé des préoccupations du salariat et, plus globalement, de la population.
Dès janvier 1966, en appelant à l'unité d'action par des luttes interprofessionnelles et locales, la CGT donnait le ton… Si elle a eu un rôle majeur et incontournable en 1968, c'est bien parce que les salariés ont construit avec la CGT, au fil des mois et des années, l'idée de la nécessité d'ancrer les revendications à partir des lieux de travail pour avoir prise sur le cours des choses et des décisions à imposer.
Tout y passait ! Amélioration du pouvoir d'achat, des conditions de vie et de travail, amélioration de la Sécurité sociale, des régimes de retraite et de l'assurance chômage ; mais aussi la défense et l'extension des droits syndicaux dans les entreprises et des investissements publics répondant aux besoins de logement, d'éducation et de santé de la nation ; la garantie du droit à l'emploi par l'implantation d'industries, ainsi que l'urgence d'une fiscalité juste et une action réelle contre la fraude !
Ce numéro spécial de la NVO vous invite donc à réexaminer mai 68 à partir des réalités d'aujourd'hui, pour comprendre et construire, ensemble, ce qui fera demain…
