Les Bibs de France et de Navarre devant le siège de Michelin
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La première sera « une action au fond pour demander l'annulation de la cession de l'usine » par Vallourec, a déclaré lors d'une conférence de presse Me Fiodor Rilov, avocat de l'Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie (USTM) CGT.
Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l'aciérie (270 salariés) avait été reprise le 2 mai par Olympus Steel, maison-mère de British Steel, après la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, auquel Vallourec avait cédé 60 % de l'usine.
Lancée « dans les prochains jours », cette action « pourrait aboutir à la réintégration des salariés au sein de Vallourec, et l'obligation pour Vallourec de fournir du travail », espère Me Rilov.
« Nous allons engager un référé pour faire toute la lumière sur les intentions et le plan stratégique de British Steel et du fonds d'investissements Greybull », holding de tête d'Olympus, a-t-il poursuivi. « Nous voulons des explications nettes et précises et savoir combien le fonds d'investissement va mettre de sa poche pour redresser l'activité », a-t-il insisté, alors que le dirigeant de Greybull, Marc Mehoyas, se rendra à Saint-Saulve mardi.
Me Rilov a dénoncé le « camouflage » des pouvoirs publics, qui n'ont pas pris en compte la situation financière de British Steel. Le groupe, numéro deux du secteur au Royaume-Uni, a en effet été placé en faillite le 2 mai, faute de liquidités suffisantes. Cette procédure n'inclut toutefois pas l'aciérie ex-Ascoval de Saint-Saulve.
Ludovic Bouvier, secrétaire général de l'USTM du Hainaut, a dénoncé la « grande hypocrisie des politiques locaux ». « Il n'y a aucune stratégie industrielle, on vend les bijoux de famille », a-t-il regretté.
Pour Nacim Bardi, délégué CGT d'Ascoval, ces deux procédures sont « honorables et justifiables car depuis 2015, Vallourec nous a fait galérer ». « Vallourec veut notre mort (…). Ils n'arrivent pas à fermer l'usine donc ils ont trouvé des astuces avec des repreneurs qui n'ont malheureusement pas les reins solides ».
« Demain », les salariés « vont montrer leur mécontentement devant l'actionnaire (…) il a intérêt à répondre franchement et en toute transparence (…) parce que pour l'instant ils nous ont bien roulé dans la farine », a-t-il averti.
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