La manifestation des cheminots le 4 juin à Paris sera unitaire
« À l’appui de la réforme imposée en 2018 aux cheminots et aux usagers, la direction de la SNCF, son président en tête, casse le service public, détruit et précarise massivement l'emploi et détériore les conditions de travail des cheminots » , accuse la CGT-Cheminots sur son site internet. « La mobilisation des cheminots peut et doit changer la donne« , estime la CGT qui évoque « la remise en cause des périmètres métiers au détriment du service public et de la sécurité, la fermeture de lignes et de guichets, etc. Et ceci au nom d'un seul objectif, être prêt pour généraliser l'ouverture à la concurrence du ferroviaire en France au 1er janvier 2020. » La réforme ferroviaire doit entrer en vigueur à la fin de l’année, avec à partir du 1er décembre l’ouverture à la concurrence des trains express régionaux (TER), puis au 1er janvier 2020 la fin des embauches au statut de cheminot à la SNCF et la transformation de celle-ci en société anonyme.
Des appels à la grève envisagés
Pour cette journée du 4 juin, la CGT-Cheminots avait d’abord obtenu un « accord de principe » des trois autres syndicats représentatifs. L’Unsa ferroviaire avait dit mardi 16 avril à l’AFP qu’elle serait « présente à cette manifestation » . « À l’heure qu’il est, on n’a pas de lisibilité sur l’avenir du système ferroviaire. C’est un vrai sujet d’inquiétude » et la manifestation du 4 juin sera « une première étape » pour « exprimer ces craintes« , avait souligné le secrétaire général de cette organisation, Roger Dillenseger, en précisant que l’Unsa n’envisageait pas pour l’instant d’appeler à la grève.
Pour sa part, SUD-Rail a décidé mercredi de participer également à cette manifestation nationale. « Nous irons le 4« , a indiqué Erik Meyer, secrétaire fédéral. Le syndicat tranchera « plus tard » sur un appel ou non à la grève.
La CFDT-Cheminots a elle aussi décidé mercredi 17 avril de s’associer à cette manifestation et n'appellera pas à la grève le 4 juin.