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JEUNESSE

« NEET »: catégorie « stigmatisante » pour les jeunes sans emploi ni formation (étude)

26 octobre 2021 | Mise à jour le 26 octobre 2021
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La catégorie statistique des « NEET », qui désigne les jeunes ni en emploi, ni en formation, ni en études, recouvre des « profils sociaux » tellement différents qu'une étude scientifique parue mardi invite à la « déconstruire ».

La notion de NEET (Neither in Employment, Education or Training en anglais) a pris de l'importance dans le débat public depuis son émergence dans les années 1990 au Royaume-Uni. Elle a été reprise par des institutions internationales (Commission européenne, OCDE).

En 2019, en France, 12,9 % des jeunes de 15 à 29 ans n'étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET), selon l'Insee.

La Drees (le service statistique des ministères sanitaires et sociaux) et le comité scientifique du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE) proposent de « déconstruire cette catégorie », dans les actes d'un séminaire de recherche sur les « trajectoires et parcours des personnes en situation de pauvreté et d'exclusion sociale ».

Les scientifiques pointent « l'hétérogénéité des situations des personnes statistiquement définies comme NEET », qui recoupent cinq catégories selon leur parcours et leur situation sur le marché du travail et leurs études.

Les « nouvellement diplômés du supérieur et en recherche d'emploi » (16 %) sont « les moins éloignés du marché du travail ». Les bacheliers en attente de reprise d'études (19 %) ont une recherche d'emploi « tournée vers des petits boulots » avant un retour aux études. Les « parents au foyer éloignés du marché du travail » (14 %) vivent en couple et n'ont souvent pas le baccalauréat. Ils « souhaitent travailler, mais sans activement rechercher un emploi ».

Viennent ensuite les « diplômés de l'enseignement professionnel au chômage depuis peu » (31 %) et enfin les non-diplômés (20 %). Ces derniers regroupent « les plus vulnérables, qui recherchent un emploi depuis plus d'un an et s'avèrent souvent limités dans leur autonomie par un problème de santé ».

La catégorie des NEET « s'avère stigmatisante et ne dit rien des expériences professionnelles des jeunes qui se sont confrontés au marché du travail », selon l'étude. Il s'agit de faire « tomber l'idée d'une jeunesse qui n'aurait rien tenté pour travailler ».