8 septembre 2021 | Mise à jour le 8 septembre 2021
Six organisations syndicales du groupe de télécoms Orange ont déposé un préavis de grève pour le 21 septembre afin d’obtenir une revalorisation salariale, selon un courrier consulté par l’AFP.
La CFDT F3C, la CGT-FAPT, FO-Com et SUD-PTT, ainsi que deux syndicats non représentatifs (Unsa et CFTC), appellent à la grève « l’ensemble des personnels titulaires, stagiaires, contractuels et auxiliaires ainsi que les personnels titulaires et non-titulaires de droit public exerçant leurs fonctions au sein de tous les services de l’UES (unité économique et sociale) Orange » .
La CFE-CGC, premier syndicat du groupe, ne s’est pas associée aux signataires du courrier daté de lundi.
L’intersyndicale demande « une politique de l'emploi et des salaires qui ne soit plus dictée par les garanties de dividendes et la seule évolution des cours de l’action Orange » .
Les revendications salariales opposent depuis plusieurs mois les syndicats et la direction de l’opérateur.
Mi-juillet, tous les syndicats représentatifs à l’exception de la CFE-CGC avaient refusé de signer l’accord issu des négociations annuelles obligatoires (NAO). Elles dénonçaient alors une « revalorisation inférieure à celle du Smic » .
Contacté par l’AFP, Orange a rappelé avoir consacré en juillet un « budget global de 1,8% des salaires aux augmentations salariales pour l’année 2021 » .
« On s’est aussi engagés tout au long de la crise (liée à la pandémie de Covid-19, NDLR) pour maintenir le pouvoir d’achat des salariés » , a soutenu l’opérateur.
Dans son courrier, l’intersyndicale sollicite par ailleurs « la révision de la politique immobilière de l’entreprise pour (…) ne pas systématiser la création d’open-space et/ou de flex desk » .
« Un investissement massif dans les déploiements et le maintien des réseaux » ainsi que « le retour d’un dialogue social de qualité » sont enfin réclamés.
Orange a dégagé en 2020 un bénéfice net de 5 milliards d’euros, en hausse de près de 60%. L’entreprise a aussi annoncé un plan d’économies d’un milliard d’euros d’ici à 2023.