L’hôpital est au bord du gouffre
Malgré la pandémie, le démantèlement de l’hôpital public se poursuit. Les personnels, épuisés par deux ans de crise sanitaire et écœurés par les fausses promesses du... Lire la suite
« + 10 000 emplois, + 400 euros pour toutes et tous », pouvait-on lire sur la banderole placardée par les manifestants sur la façade du 3 avenue Victoria (IVe arrondissement), où se tenait un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) central.
« Il y a un gros ras-le-bol, les collègues tirent la langue dans tous les services », a résumé Lionel Falla (CGT). Pour la deuxième fois en un mois, les huit principales organisations (CGT, Sud, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa, SMPS) du CHU francilien se sont unies pour déposer un préavis de grève débutant le 23 mai à 21 heures et s'achevant le 25 mai à 7 heures. Outre le manque de moyens, les syndicats dénoncent le plan de réorganisation global de l'AP-HP reposant sur la création de « supra-groupes hospitaliers », synonymes selon eux de « fermetures de lits et de services » et de « suppressions de postes ».
Ils appellent en outre à un financement plus large de la promotion professionnelle pour les aide-soignants ayant réussi le concours pour devenir infirmier, un point qui fera l'objet de négociations mardi, selon la direction. Interrogée sur le manque d'effectifs, la direction met en avant les difficultés de recrutement rencontrées par l'AP-HP, où 400 postes d'infirmiers sont vacants, plutôt que la « contrainte budgétaire ».
La mobilisation de vendredi est à distinguer de la grève illimitée propre aux services d'urgences de l'AP-HP, toujours suivie par 30 % des personnels (grévistes absents ou assignés) concernés, selon la direction. Entamé mi-mars après une série d'agressions à l'hôpital Saint-Antoine, le mouvement s'est propagé à la plupart des 25 services de l'AP-HP et a inspiré d'autres grèves en région.
Malgré la pandémie, le démantèlement de l’hôpital public se poursuit. Les personnels, épuisés par deux ans de crise sanitaire et écœurés par les fausses promesses du... Lire la suite
Malgré une revalorisation salariale concédée par l’exécutif et l’ajout d’une sixième année de formation, les sages-femmes poursuivent leur mouvement avec l’appui de... Lire la suite