Un scrutin essentiel pour les droits des salariés
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La CGT a conforté sa place de premier syndicat dans les très petites entreprises, en recueillant 26,31% des voix des salariés, devant la CFDT (16,46%), à l’issue d’un scrutin marqué une nouvelle fois par une abstention record.
Seuls 265.762 salariés ont voté du 22 mars au 6 avril, sur les 4.888.296 appelés à le faire, soit une participation de 5,44%.
L’Unsa se hisse à la troisième place (15,89%), devant FO (13,84%), la CFTC (5,90%), Solidaires (4,27%) et la CFE-CGC (3,85%).
En 2017, la CGT avait remporté le scrutin, en recueillant 25,12% des voix, suivie par la CFDT avec 15,49% et FO avec 13,01%. L’Unsa avait fait un bond de cinq points, à 12,49%.
« Nous sommes satisfaits que la CGT reste la première organisation syndicale et qu’elle progresse de plus de 1%, avec une progression y compris chez les cadres », a réagi auprès de l’AFP le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
« Les salariés des TPE ont choisi la CGT et son syndicalisme de proposition, de contestation, de revendication, de lutte et de négociation ! », a salué la centrale de Montreuil dans un communiqué.
L’Unsa s’est également félicitée de sa nette progression: « on est sur le podium en doublant FO, et on est 2e chez les non-cadres, derrière la CGT », a souligné auprès de l’AFP son secrétaire général Laurent Escure.
« Cela valide l’orientation stratégique que nous avons adoptée, consistant à nous occuper des salariés les plus fragiles et notamment ceux des très petites entreprises », a-t-il commenté.
Du côté de la CFDT, le secrétaire général Laurent Berger a noté que la confédération « progressait légèrement », et donné rendez-vous pour la fin du mois de mai, lorsque sera publiée la « mesure de l’audience » des syndicats dans le secteur privé.
« On verra mais je n’ai pas de raison d’être inquiet pour l’instant », a-t-il dit à l’AFP.
Le scrutin dans les TPE a pour principale finalité de parachever la mesure de l’audience des syndicats au niveau interprofessionnel. Les syndicats représentatifs (plus de 8% des suffrages) peuvent négocier des accords, désigner des conseillers aux prud’hommes, percevoir des subventions.
Cette audience est calculée tous les quatre ans en additionnant les suffrages recueillis par les syndicats lors des élections professionnelles (CSE) organisées dans les entreprises d’au moins 11 salariés, lors des élections aux chambres départementales d'agriculture, et dans les TPE.
La nouvelle mesure de l’audience nationale interprofessionnelle sera présentée le 26 mai 2021 aux partenaires sociaux, a précisé le ministère du Travail dans un communiqué.
En décembre 2018 la CFDT était devenue le premier syndicat dans le privé, recueillant au total 26,39% des suffrages, devant la CGT (24,85%). FO (15,60%), la CFE-CGC (10,69%) et la CFTC (9,48%) s’étaient maintenues au-dessus de la barre des 8%.
Plusieurs syndicats ont déploré la très faible participation enregistrée, reflet du contexte sanitaire, mais aussi selon la CFTC d’une « couverture médiatique du scrutin (…) totalement inexistante »
« Un jour ou l’autre il faudra quand même qu’on réfléchisse à ce que ça veut dire mettre autant d’énergie et de moyens, les uns et les autres, pour 5% de participation », a souligné M. Berger.
La CGT a appelé à ce qu’une « période de vote commune à tout le salariat, permettant le vote physique », soit instituée.
Elle a également souhaité que les représentants des salariés des TPE « puissent, enfin, aller à leur rencontre, dans l’entreprise et en dehors de la présence de l'employeur ».
Actuellement les salariés des TPE sont représentés par des membres des organisations syndicales siégeant dans des commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI), mais ces dernières sont encore à l’état embryonnaire, et certains syndicats n’hésitent pas à parler de « coquilles vides ».
Selon la Direction générale du travail, le budget global des élections dans les TPE est de 22 millions d’euros, couvrant la mise en œuvre des élections, le soutien financier apporté aux organisations syndicales et la campagne de communication ministérielle.
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