Les Bibs de France et de Navarre devant le siège de Michelin
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À peine revenus de vacances, ces derniers ont en effet eu la désagréable surprise d'apprendre, le 4 septembre dernier, que leur site serait mis en chômage partiel « du 20 septembre au 31 décembre ».
« Concrètement, ça fait 15 jours de chômage partiel par mois jusqu'à la fin de l'année », détaille Noël Turpault, délégué CGT et membre du CE.
Pas vraiment une bonne nouvelle pour les quelque 250 personnes directement concernées. D'autant que si pour certains, la majorité, il n'est question que de chômage partiel, « ils veulent supprimer l'équipe de nuit à partir du 7 octobre, soit 70 postes », s'inquiète le syndicaliste. Alors, malgré l'annonce d'une indemnisation portée à 75 %, « au lieu de 70 % normalement », « la pilule est amère », reconnaît Noël. D'autant plus que l'avenir reste très incertain.
C'est que le carnet de commandes de cette fonderie spécialisée dans la production de carters et de cylindres pour l'industrie automobile ne cesse de diminuer. « En 2017, on a produit 1 700 000 carters », rappelle le délégué. « Mais, pour l'année 2019, alors que l'on devait avoir environ 700 000 carters à faire, on ne se retrouve qu'avec un peu plus de 400 000. Presque moitié moins. »
Un « trou » que Noël explique par le fait que « 80 % de notre production concerne des carters diesel. Le diesel s'est cassé la figure et il n'y a plus de demandes ». Autre raison, et non des moindres, est la dépendance de la fonderie envers son unique commanditaire, le groupe Renault, depuis que le constructeur automobile français a décidé de réduire ses coûts en se séparant de certaines de ses fonderies, dont les Fonderies du Poitou, à la fin des années 1990. Tout en se positionnant comme leur principal et souvent unique client.
« Planche de salut » plus que savonneuse si l'on en croit le syndicaliste. Les engagements pris par Renault, lors de la reprise de la fonderie par Liberty House, fin avril dernier, de garantir un volume de commandes suffisant pour les quatre années à venir ne se sont manifestement toujours pas concrétisés. Quant à la promesse d'une production de carters de nouvelle génération « qui pourrait démarrer en mars ou avril », elle laisse Noël tout aussi dubitatif.
« C'est un engagement de Renault auprès de notre directeur mais les engagements de Renault, déjà qu'ils n'arrivent pas à les tenir quand ils sont écrits, alors oraux… », ironise-t-il, plus inquiet par ce que cet « engagement » peut avoir comme conséquences pour les salariés. « On risque de connaître de nouvelles périodes de chômage partiel en janvier, février et mars de l'année prochaine et, du coup, je ne sais pas si l'équipe de nuit va vraiment reprendre. »
Pas question pour autant de baisser les bras. « On n'a pas l'habitude de se laisser faire », prévient le délégué syndical, rappelant les luttes régulièrement menées « depuis 1982 ». « Nous avons alerté les politiques, vu que l'actionnaire majoritaire de chez Renault, c'est l'État, pour que Renault tienne ses engagements. » Et pour appuyer le dossier, il promet une « grève de 24 heures jeudi 19 septembre, avec une manifestation devant l'usine ». Un premier coup de semonce contre le constructeur automobile et le gouvernement.
www.nvo.fr/developper-une-nouvelle-strategie-industrielle/
www.nvo.fr/renault-doit-reintegrer-les-fonderies-saint-jean-industries-de-ingrandes/
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