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mobilisation

Grève à la RATP : les machinistes manifestent à l'entame de trois jours de grève

25 mai 2022 | Mise à jour le 25 mai 2022
Par | Photo(s) : AFP
Grève à la RATP : les machinistes manifestent à l'entame de trois jours de grève

Les machinistes de la RATP ont manifesté lundi 23 mai 2022 devant le ministère de la Transition écologique contre la modification de leurs conditions de travail dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. La mobilisation se poursuit jusqu’au 25 mai.

 

Les conducteurs de bus et de tramways, appelés à débrayer 3 jours de suite pour protester contre la réforme de leurs conditions de travail, devraient rester très mobilisés.
« Aucun recul social, aucune minute de plus ne sont acceptables. Aucune compensation ne pourra réparer l'augmentation énorme de la pénibilité que va engendrer ce projet » annonce Cémil Kaygisiz, secrétaire général CGT RATP Bus, dans un communiqué vidéo. Rassemblés à l’appel des principales organisations syndicales de la régie de transport (CGT, FO et Unsa), ils ont protesté contre la décision de la direction d’augmenter leur temps de travail de 20 heures par an contre une hausse de salaire de 420 euros bruts. Le mouvement de grève, prévu sur trois jours, a engendré d’importantes perturbations sur le réseau de surface mais n’a pas eu d’impact sur le métro et le RER.

Nouvelle organisation du travail

Côté bus, seul 60% de l’offre habituelle était disponible lundi et cinq lignes de tramways sur huit gérées par la RATP étaient très fortement perturbées, ne roulant qu’aux heures de pointe et en service réduit. Lors de la dernière journée de grève, le 25 mars, seulement 30% de l’offre de transport avait pu être assurée, a rappelé la RATP, insistant sur l’amélioration de la situation. De son côté, la CGT se réjouissait malgré tout d’un taux de grévistes de 60% chez les conducteurs de bus et tramways, alors que la RATP n’avançait quant à elle aucun chiffre. La nouvelle organisation du temps de travail des machinistes doit entrer en vigueur le 1er août, après avoir été décalée d’un mois. La RATP, qui va perdre son monopole sur Paris et la petite couronne en 2025, se voit contrainte d’adapter les conditions de travail de ses conducteurs. Pour Cémil Kaygisiz , « absolument rien n'oblige la direction à détruire nos conditions de travail pour les prochaines années ». Ainsi, la direction de la RATP a proposé un accord prévoyant la suppression de six jours de congés et 120 heures de travail en plus par an contre une hausse de salaire de 2.600 euros brut, soit l’équivalent d’un quatorzième mois. Mais aucune organisation syndicale n’a accepté d’apposer sa signature. Pour la CGT, cet accord prévoit en réalité une hausse de temps de travail de 190 heures par an contre une compensation salariale de 1.900 euros brut, contrairement à ce que prétend la direction.