30 juin 2022 | Mise à jour le 1 juillet 2022
Appelés à se mobiliser par l'ensemble des syndicats de l’aéroport Roissy CDG, les salariés de tous secteurs professionnels se rassemblent pour la deuxième fois ce 1er juillet 2022 autour d'une revendication commune : 300 euros d'augmentation générale pour tous.
Salariés des donneurs d'ordre ADP et Air France ou salariés de la sous-traitance, du nettoyage, de la sécurité, de la restauration, du fret ferroviaire.. quel que soit l'entreprise qui les emploie et quel que soit leur niveau de rémunération, ils accusent tous l'impact de l'inflation : + 5,2 % depuis le début de l'année, qui vont bientôt grimper à 7 % d'après les projections de l'Insee. Il y a donc urgence à augmenter immédiatement les salaires des quelque 80 000 salariés de Roissy CDG.
Elever le rapport de force
Urgence, aussi, à accentuer la pression sur les 800 employeurs de la plate-forme qui, suite à la grève pourtant historique du 9 juin ont très mollement réagi à la revendication unitaire d'une augmentation de 300 euros pour tous. « Certains ont proposé des primes annuelles, d'autres ont renvoyé les syndicats à des négociations entreprise par entreprise quand d'autres encore ont fait la sourde oreille et bref, le compte n'y est toujours pas, il faut donc élever le rapport de force », explique Nicolas Pereira, le secrétaire général de l'UL-CGT Roissy-CDG.
Envisagée au départ comme un deuxième round après le temps fort du 9 juin, la grève du 1er juillet s'annonce reconductible et plus suivie, si on en juge aux préavis de grève déposés très en amont et sur trois jours dans de nombreuses entreprises de la sous-traitance. Et son impact sur les activités aéroportuaires, plus puissant. Pour rappel, le 9 juin, la mise en grève de quelques 2000 salariés avait cloué au tarmac près d'un quart des avions. En toute logique, celle du 1er juillet risque de paralyser la plate-forme et l'ensemble de ses activités.