Arkema : Le lock-out patronal, déjoué par la CGT
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À Paris, jeudi 31 janvier 2019, plusieurs milliers de retraités ont défilé à l'appel de l'intersyndicale (UCR-CGT, UNIRS-Solidaires, UCR FO, UNIR-CFE-CGC, CFTC, FSU et les associations FGR FP, LSR et UNRPA) entre la place d'Italie et Bercy.
« Monsieur Macron, reprenez vos cadeaux et rendez-nous notre pouvoir d'achat ! » Le mot d'ordre pour la journée d'action nationale et décentralisée du 31 janvier 2019 à l'appel de neuf organisations de retraités résonnait dans les rues de la capitale.
Symboliquement, les retraités ont aussi confectionné des paquets cadeaux emballés pour les fêtes sur lesquels ils ont écrit ce qu'ils veulent rendre à Macron : « Après Noël, on souhaite que le président remballe ses cadeaux et tous les cadeaux, explique Pascal Santoni, dirigeant de l'Union confédérale des retraités CGT. Qu'il s'agisse des cadeaux empoisonnés faits aux retraités ; la hausse de la CSG, une revalorisation dérisoire des pensions de 0,3% – alors que l'inflation était aux environs de 1,7% sur les deux dernières années – la non indexation des pensions sur les prix… Et pour compenser le budget, qu'il reprenne les vrais cadeaux aux plus privilégiés : en premier lieu, l'ISF qui va coûter entre 3 et 5 milliards aux finances publiques ! »
Au cours de l'année 2018, les retraités se sont mobilisés à trois reprises dans des journées nationales d'action. Ces mobilisations ont entraîné des reculs du gouvernement. Au départ, la hausse de la CSG devait s'appliquer à ce qu'Emmanuel Macron a appelé« les retraités les plus aisés« , c'est-à-dire ceux qui percevaient une pension supérieure à 1200 euros.
En réalité, le président prenait en compte le revenu fiscal de référence. Il en résultait qu'un couple de retraités où chacun est en dessous du seuil de pauvreté pouvait être impacté par la hausse de CSG. Par la suite, les mobilisations ont obligé le chef de l'État à relever ce plafond à 1300 euros.
Enfin, tout récemment ce plafond a été relevé à 2000 euros. « On le doit à ces mobilisations, mais aussi au mouvement des gilets jaunes, où beaucoup de retraités ont pris part » , analyse Pascal Santoni. Pour autant les retraités restent impactés par la baisse du pouvoir d'achat avec la limitation de la hausse des pensions à 0,3 % en 2019, après 0 % en 2018… « Selon les projections, les baisses de pouvoir d'achat atteindront l'équivalent de un à deux mois de retraite sur une période de deux ans », estime le dirigeant de l'UCR CGT.
Parmi les manifestants, la colère était palpable. Ainsi, Nicole, retraitée du spectacle déclare : « La dernière augmentation de pensions dont je me souviens, c'était 10 euros en novembre 2017. C'est humiliant. Et avec la réforme qui s'annonce, j'ai peur sur ce que va devenir la pension de réversion ». Dans le cortège syndical, on notait notamment la présence du secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, et de son homologue de FO. Des politiques, comme Fabien Roussel, secrétaire national du PCF avaient aussi fait le déplacement. Les manifestants arboraient des affiches symbolisant « les cadeaux » exigeant qu'on leur rende le pouvoir d'achat.
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