« Non, les Talibans n’ont pas changé ! »
Sept mois après leur retour à Kaboul, les Talibans continuent de faire la chasse aux opposants, malgré leurs promesses de changement. Des syndicalistes, des journalistes... Lire la suite
C’est un « appel au secours« que les représentants des journalistes français (dont le SNJ-CGT) on adressé au chef de l'État, aux ministres de la Culture et des Affaires étrangères au lendemain de la prise de Kaboul par les talibans. Au fil des ans, journalistes et fixeurs afghans « ont partagé notre croyance en la liberté de la presse comme élément indispensable d'une démocratie stable, pacifique et équilibrée. Avec la prise de contrôle du pays par les talibans, leur vie est désormais menacée » , s’inquiètent leurs confrères français. Syndicats et associations soulignent que « des dizaines de journalistes ont été assassinés ces dernières années par les talibans, par « l'État islamique » et par des étrangers, sans que le gouvernement afghan n'identifie jamais les auteurs de ces actes. Il est à craindre que de tels meurtres se multiplient désormais » . Et d’énumérer quelques unes des victimes de ces dernières semaines: le photographe danois Siddiqui abattu à Kandahar, un journaliste de télévision est mort dans un attentat à la bombe à Kaboul. Amdadullah Hamdard, a été abattu devant sa maison à Jalalabad.
Face à cette situation, les journalistes français demandent la mise en place dans les plus brefs délais d’ un « programme de visas d'urgence pour les employés afghans des médias français et occidentaux. (..) Sans ces courageux Afghans, le public et les politiques français n'auraient pu être informés des conditions de la mission des armées françaises. Le travail de ces personnes était tout aussi indispensable à l'engagement de la France en Afghanistan que celui des traducteurs de l'armée française. Aussi nombreux soient-ils (quelques dizaines ?), la France peut raisonnablement accueillir ces Afghans « , affirment les journalistes français comme en écho à l’allocution d’Emmanuel Macron le 15 août au soir.
Après avoir évoqué le sort des employés afghans des structures françaises qui pouvaient être menacés ainsi que leurs familles, les personnels civils afghans qui ont travaillé pour l'armée française, ainsi que leurs familles, le chef de l'État a parlé des « nombreux afghans, défenseurs des droits, artistes, journalistes, militants (…) aujourd'hui menacés en raison de leur engagement. Nous les aiderons parce que c'est l'honneur de la France d'être aux côtés de celles et ceux qui partagent nos valeurs, autant que nous pourrons le faire et en tenant compte de la nécessaire adaptation de notre dispositif » . Des engagements et des promesses qui n’engagent que ceux qui les croient comme en atteste le syndicaliste afghan, Imamudin Hamdard dans l’entretien qu’il nous a accordé il y a quelques jours. Il déplorait notamment que le gouvernement français ait la mémoire courte.
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