L’avenir de la centrale de Cordemais de nouveau en suspens
Cordemais, l’une des deux dernières centrales à charbon en France, veut carburer au vert. Le 17 avril, près de 500 élus et militants sont venus défendre le projet... Lire la suite
« L'intersyndicale demande la création d'une commission chargée d'établir le diagnostic de la situation d'EDF, de faire le bilan de 20 ans de dérégulation du marché de l'électricité et de proposer des pistes pour bâtir l'avenir d'EDF », déclarent les fédérations syndicales dans un communiqué commun.
À cette fin, elles ont adressé vendredi un courrier au président de la République. Une précédente lettre à M. Macron, datée du 7 janvier et signée des confédérations syndicales, était restée « lettre morte » alors que « les négociations entre le gouvernement et la Commission européenne semblent s'enliser autour des fondements mêmes du projet Hercule », écrit l'intersyndicale dans cette nouvelle missive.
« Gouvernement, EDF et organisations syndicales doivent se mettre autour de la table afin de débattre de l'avenir d'EDF. Tout le monde doit jouer cartes sur table dans l'intérêt de l'entreprise et donc du modèle français de transition énergétique », a précisé Alexandre Grillat de la fédération CFE-CGC de l'énergie.
« L'engagement de l'entreprise et de ses salariés à assurer un service public essentiel a en effet été unanimement reconnu en 2020 et continue à l'être. Dès lors, l'avenir du groupe EDF et les solutions alternatives à Hercule, plus pertinentes au plan industriel, stratégique et sociétal, méritent une concertation et un dialogue social exemplaires, mais aussi un véritable débat démocratique avec la Nation », estime l'intersyndicale dans son courrier.
Les syndicats sont mobilisés depuis plusieurs mois contre le projet de scission d'EDF, avec cinq journées de grève depuis le 26 novembre. La dernière remonte au 10 février, avec un rassemblement devant l'Assemblée nationale, où le patron de l'électricien a été auditionné par les députés.
Les fédérations syndicales redoutent un « démantèlement » qui pourrait se traduire par une scission en trois entités de l'électricien, détenu à 83 % par l'État : une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.
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