Paris donne de la voix pour le Pérou
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« Tout le secteur de l'énergie, raffineries pétrolières, production de gaz, est à l'arrêt et plus aucun train ne circule », confirme Maung Maung, président de la Confédération des syndicats birmane. Idem dans les banques, les usines de textile de la banlieue de Rangoon, désormais fermées, chez les fonctionnaires, y compris certains éléments de la police ou de l'armée, qui eux aussi, avec les étudiants et les organisations de la société civile, soutiennent largement le MDC.
Pour exiger la libération des prisonniers politiques et le respect du résultat des législatives de novembre dernier entérinant la large victoire, à plus de 80 %, de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Et ce n'est qu'un début prévient Maung Maung dont l'organisation, en compagnie de 17 autres organisations syndicales birmanes, appelait « à un blocage total de l'économie à partir du 8 mars pour sauver la démocratie ».
Une pression à laquelle la junte répond, depuis le dernier weekend de février, en recourant à la chasse aux opposants, au sens propre du terme. Au 7 mars, on recensait ainsi 54 morts par balles et près de 2 000 arrestations, lesquelles, pour les leaders, se font surtout la nuit sans témoins. Il est vrai (comme l'a rappelé la CGT) que « la position d'Aung San Suu Kyi face à l'armée a été ambigüe, notamment face au génocide à l'encontre des Rohingyas ».
Pour autant la CGT, de même que la Confédération syndicale internationale (CSI), a vivement condamné ce coup d'État militaire, et fait part de sa solidarité aux militants du mouvement social, souhaitant « que l'intervention des organisations internationales comme la CSI, l'OIT et les Nations Unies aideront à ramener la démocratie, pour toutes les populations de Birmanie. »
Et Maung Maung de proclamer : « Il faut que l'on en finisse avec ces gangsters en uniforme et leur politique du “On fait ce qu'on veut parce qu'on a des armes”. »
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