La CGT et son journal sur la Grande boucle
Manifestation populaire par excellence, le Tour de France est une vitrine d'exposition et un terrain d'expression pas uniquement commerciales. Sur le bord de la route ou dans la... Lire la suite
Précédant les coureurs d'une bonne demi-heure, notre voiture décorée aux couleurs de la CGT, de la NVO et de l'actualité sociale, traverse Montpellier pour se diriger vers le départ réel de l'étape. Ce 14 juillet, il y a beaucoup de monde sur le bord de la route. Un public populaire, pour qui le Tour est d'abord une fête ; la tragédie niçoise n'a pas encore eu lieu… Les saluts, les mots d'encouragement sont nombreux au passage de notre voiture : « Salut la CGT », « Ne lâchez rien », « Continuez », « On est avec vous », « Merci »…
Des témoignages qui vont droit au cœur ; et à celui des militants des deux véhicules NVO-CGT présents dans la caravane publicitaire partie, elle, un peu plus tôt. Jérôme, le « chef caravane » NVO-CGT, confirme : « Cette année est évidemment particulière. Au départ de Normandie, nous avons essuyé quelques sifflets, mais l'accueil est partout très chaleureux. Nous partageons ces moments de bonheur avec les gens. Ils nous reconnaissent par ce que nous sommes toute l'année avec eux. Ce public, c'est celui à qui la CGT s'adresse dans les entreprises ou les territoires. » C'est cela aussi, la magie du Tour.
Les kilomètres défilent. La France pique-nique au soleil de Provence, vite, car tout devra être remballé avant le passage du peloton. Pas le temps pour le suiveur, même invité, de partager un morceau… Dommage ! Une autre fois, promis. Saint-Rémy de Provence, Gordes, l'abbaye de Sénanque… La route devient plus escarpée.
Et voilà le mont Ventoux. La réputation de cette montagne posée là, au beau milieu de la Provence, n'est pas usurpée. Dans la plaine, les routes sont surchauffées, à son sommet, 1 912 mètres plus haut, c'est l'hiver en juillet. Le vent a tout gelé. Les coureurs ne passeront pas. Nous non plus… L'arrivée de cette étape sera jugée plus bas, au Chalet Reynard, dans un climat plus clément… Quoique. L'image surréaliste de Chris Froome, courant à pied à 1,5 km de la ligne, restera dans les mémoires.
Dans la fraîcheur de notre voiture, du côté de Bedoin, au pied du géant, Dominique Piron, responsable de l'équipe NVO-CGT sur le Tour, revient sur quelques-unes des raisons de notre présence sur cet événement mondialement suivi : « Cette formidable caisse de résonance nous offre l'occasion de rappeler nos revendications, nos déterminations, y compris pendant le mois de juillet qui, pour certains, peut être vu, à tort, comme un mois où rien ne se passe du point de vue social. Nous distribuons au public plus de 100 000 pochettes comportant un mot de Philippe Martinez ainsi qu'un cadeau publicitaire annonçant la tenue des élections syndicales dans les très petites entreprises en décembre prochain. »
Partout, le long des quelque 3 600 km de l'édition 2016 de la grande boucle, toutes les UD CGT traversées se sont mobilisées pour des actions syndicales estivales, festives et néanmoins revendicatives.
Ici, un départ fictif de militants arborant de superbes maillots jaunes « Je roule pour de nouveaux droits », là, des pique-niques, des buvettes, des discussions multiples au bord de la route avec les spectateurs. Deux sujets forts au programme : le rejet de la loi El Khomri et les élections de représentativité dans les PME en décembre prochain.
Pour Dominique, « nul doute que la trêve sociale n'est pas pour cet été. De quoi espérer une grande rentrée sociale… » Autre bonne surprise pour l'équipe du journal, l'accueil des autres caravaniers. Des jeunes saisonniers pour l'essentiel. Très intéressés par la présence de la CGT.
« C'est utile et ça rassure. C'est un excellent baromètre de notre audience », souligne Dominique. Dans la chaleur, les coureurs se disputent la victoire d'un Ventoux escamoté, laissant le suiveur songeur.
À Nice, quelques heures plus tard, l'horreur et les haut-le-cœur. Le Tour de France, loin de ses clameurs, pleure.
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Comme pour chacune des éditions du Tour, l’union départementale de l’Ardèche organise un stand lors du passage des coureurs. Lire la suite