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Roberte Boucourt déléguée CGT de Champicarde à Crécy-sur-Serre (02) était convoquée pour un entretien préalable au licenciement le 6 décembre 2021. Malgré les menaces de licenciement du patron envers ses salariés, un débrayage et un rassemblement se tenaient devant l'usine au même moment.
« Cette usine est une zone de non-droit, dès qu'on bouge ça tape. Roberte, la DS CGT est en mise à pied conservatoire depuis le 14 novembre. On lui reproche un « dysfonctionnement » pour avoir pris la défense d'une de ses collègues dont le chef prétendait qu'elle ne travaillait assez vite. En fait les conditions de travail sont très dures ici, il y a beaucoup d'accidents », explique José Gaspar, secrétaire de l'union départementale CGT de l'Aisne. Selon les syndicalistes, l'entreprise aurait aussi empoché des aides pour l'emploi de personnes en situation de handicap, mais sans le moindre investissement pour l'adaptation des postes.
Des conditions de travail infernales
Les ouvriers et ouvrières de cette usine qui conditionne les champignons, relatent une ambiance de pression permanente sous la surveillance constante des caméras. Les effectifs actuels ne sont que de 80 personnes, dont une partie de la main-d'œuvre vient de Pologne avec des contrats particuliers en relation avec des agences d'intérim. « On travaille aux mêmes postes, mais on n'a pas les mêmes droits », témoignent des salariés. De plus, les accidents du travail, déclarés ou pas, sont très nombreux. Les syndicalistes réclament le contrôle des normes de sécurité qui ne seraient pas respectées. Or, lorsqu'on manipule des palettes, parfois ça ne pardonne pas. Ainsi, les ouvrières raconte qu’en 2019, un jeune de 22 ans a perdu l'usage de ses jambes suite à un accident de travail. Outre les conditions de sécurité, les ouvriers dénoncent la fatigue liée aux horaires. Le patron peut se permettre du jour au lendemain de faire faire des heures supplémentaires pas toujours payées s'il estime que le travail n'est pas correctement effectué. Ainsi récemment, des ouvriers se sont vus « dépointés » leurs heures de travail pour rectifier une erreur de positionnement de palette. « Il s'agissait de les punir », s'insurgent des salariées qui soutiennent leur délégué. Et on comprend bien que dans cet environnement, la CGT fait office d'empêcheur d'exploiter en rond.
Une atteinte au droit syndical
La mise à pied conservatoire de la déléguée CGT et élue au CSE Roberte Boucourt est cependant peut-être l'acte de trop pour ce patron féodal. L'union locale CGT de Laon déclare recevoir de nombreux appels de salariés qui se plaignent de conditions de travail et du non-respect du droit du travail en général et des personnels en particulier. Le débrayage chez Champicarde le 6 décembre 2021 était une première dans cette usine. La veille, des salariés affirment avoir été menacés de licenciement au cas où ils feraient grève. Raté !
Au vu de la fierté, de la dignité et la solidarité ouvrière qui s'exprimait au grand jour, il apparait certain que si Roberte n'est pas réintégrée cela ne sera pas le dernier.
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