6 octobre 2015 | Mise à jour le 2 mars 2017
D'une même voix, les syndicats hébergés à la bourse du travail de Bobigny protestent contre l'étranglement financier provoqué par le maire UDI, qui a réduit de 70 % la subvention à la maison des syndicats. Le 30 septembre, une manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes.
Une soixantaine de véhicules pavoisés d'affiches et de drapeaux syndicaux ont défilé le 30 septembre 2015 entre la mairie de Blanc-Mesnil et la préfecture de Bobigny, et plusieurs centaines de personnes ont participé à un rassemblement unitaire devant l'hôtel de ville pour exiger des pouvoirs publics, et notamment du maire de Bobigny, le respect des libertés syndicales mises en cause dans le département.
En effet, par exemple à Bobigny, la bourse locale du travail est menacée de fermeture par un étranglement financier décidé par la majorité du conseil municipal. Le 8 avril 2015, sans dénonciation de la convention de financement ni information préalable, la majorité municipale a réduit de 70 % la subvention de fonctionnement de la bourse du travail.
Le maire avance la nécessité de faire des efforts financiers en raison de la baisse des dotations de l'État, mais alors qu'il réduit de 8,61 % les subventions aux associations, il étrangle la maison des syndicats qui reçoit pourtant entre 100 et 150 personnes par semaine. Pour la CGT, il s'agit bien d'un choix politique et social qui met la bourse dans l'impossibilité de payer les factures (électricité en particulier) et la contraint au licenciement de 2 salariés.
À ce jour, la pétition lancée par la CGT, la CFDT, FO, la CGC et la CFTC a recueilli quelque 3 000 signatures. Le combat des syndicats hébergés à la bourse de Bobigny est également soutenu par des forces syndicales non représentées dans la bourse, telle la FSU, par des associations (LDH Seine-Saint-Denis, CADTM) et par des élus locaux.