11 octobre 2017 | Mise à jour le 11 octobre 2017
Une réussite. Quelque 400 000 manifestants ont participé à la journée d'action unitaire du 10 octobre pour défendre les droits des agents, leurs missions et les moyens de les exercer, et donc l'avenir de nos services publics.
On a pu recenser 130 cortèges dans 90 départements et des dizaines de milliers de fonctionnaires et de salariés précaires des services publics, avec un taux global de grévistes de l'ordre de 30 %.
L’unité syndicale entre les neuf organisations de fonctionnaires des trois versants de la fonction publique (d'État, hospitalière et territoriale) a contribué à ce succès. Inédite depuis près de dix ans, cette unité syndicale totale confirme le niveau du « ras-le-bol » des fonctionnaires, alors que les moyens sont de plus en plus réduits pour accomplir des missions de plus en plus lourdes et que leur pouvoir d'achat est considérablement amputé (pas de hausse du point d'indice de leurs rémunérations mais hausse en revanche de la CSG) en dépit des promesses de l'ancien candidat devenu président…
Coupes budgétaires, projet de suppressions massives d'emplois (120 000 d’ici 2022), pénibilité au travail, dégradation des moyens, non-reconnaissance voire mépris pour les fonctionnaires et leurs missions… la liste des doléances et revendications se lisaient sur les banderoles ce mardi 10 octobre. En jeu, aussi, le projet de réforme du statut de la fonction publique alors que ce statut et les droits et obligations qu’il fixe à chaque agent est l'un des derniers remparts contre les inégalités entre citoyens et l’un des piliers de la démocratie républicaine. Forts de la réussite de cette première mobilisation, les neuf syndicats de fonctionnaires entendent bien faire reculer le gouvernement. Le rendez-vous du 16 octobre avec le ministre de l’Action et des Comptes public, Gérald Darmanin, sera l’occasion de le rappeler.