Au cœur des manifs… notre modèle social
Plusieurs dizaines de milliers de lycéens, étudiants, salariés, fonctionnaires et retraités ont manifesté mardi 9 octobre partout en France, pour la première fois depuis la... Lire la suite
Même s'ils sont habiles médiatiquement parlant et très bons communicants, les membres du gouvernement ne parviennent pas à masquer la stratégie de sidération qu'ils ont décidé de mettre en place. Taper vite et fort pour assommer les Français de réformes qui toutes vont dans le même sens : transformer ce qu'il reste d'État providence en État dividende. Les suppressions de postes et la gestion libérale de services publics font des ravages que les fonctionnaires, les agents de l'État, les contractuels subissent année après année. Il semblerait qu'en 2018 l'os ait été atteint…
Depuis le début de l'année, les luttes se multiplient, les journées nationales de mobilisation aussi. Après les retraités vent debout contre la hausse de la CSG et refusant d'être considérés comme des privilégiés alors que leurs pensions sont bloquées depuis cinq ans, après les surveillants pénitentiaires, les salariés des EHPAD, les femmes qui se battent notamment pour l'égalité salariale, c'est au tour des agents de la fonction publique et des cheminots de dire clairement non à la casse généralisée du service public.
Avec quelque 140 manifestations sur tout le territoire, les salariés et usagers auront la volonté de faire entendre leur voix et refuser le projet de société que dessine la République en marche : celle d'une France à plusieurs vitesses où les insiders des start-up seraient le modèle et où tous les autres, les outsiders, seraient à jeter avec le vieux monde. Infirmières, professeurs, cheminots, traminots, mais aussi policiers, surveillants de prison, agents de l'État et de la fonction publique territoriale… autant de femmes et d'hommes qui font marcher la société dans le bon sens, celui de la solidarité et de la justice sociale, et qui ont le sentiment de n'être jamais considérés par ceux qui nous dirigent.
Pour jeudi, à Paris, deux cortèges se préparent. Les fonctionnaires et agents de l'État partiront depuis Bercy à 13 heures. Les cheminots, de la gare de l'Est. Les deux défilés se rejoindront à Bastille. Il y aura donc « deux manifestations, la manifestation des fonctionnaires et celle des cheminots qui vont arriver au même endroit. Vous pouvez dire que c'est symbolique, mais c'est intéressant », a estimé Philippe Martinez qui s'exprimait au congrès de l'Ugict à Perpignan. « Ces luttes sont unitaires, ce qui est un peu nouveau », a-t-il ajouté. Une nouveauté à inscrire dans la durée.
« Pour un nouveau pacte ferroviaire », c'est le nom que l'exécutif donne à la casse du service public ferroviaire. Le gouvernement entend mener cette réforme tambour battant par ordonnances.
À noter aussi la manifestation étudiante et lycéenne à 11 heures « la jeunesse en tête contre la sélection et le monde de Macron ». Rendez-vous place de la Nation, pour rejoindre les cheminots gare de l'Est en passant par le boulevard Voltaire. #NiSélectionNiFacNiTravail — dans la rue avec les fonctionnaires et les cheminots
Plusieurs dizaines de milliers de lycéens, étudiants, salariés, fonctionnaires et retraités ont manifesté mardi 9 octobre partout en France, pour la première fois depuis la... Lire la suite
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé ce jeudi depuis la place de la Bastille à Paris pour protester contre la politique du gouvernement et contre la réforme de la... Lire la suite