Victoire historique des agents du nettoyage du campus de Jussieu
Unanimité, ténacité et soutien massif, voilà en gros les ingrédients clés de la recette « gagner une grève ». En l’occurrence, celle des personnels du nettoyage du... Lire la suite
Sale temps pour l'opérateur qui va devoir rendre des comptes à la justice sur ses pratiques sociales. La Poste est sous le coup de deux plaintes pour « prêt de main-d'œuvre illicite et de marchandage ». La première fait suite à la noyade d'un livreur non déclaré en décembre 2012. L'homme était tombé dans la Seine en tentant d'y récupérer un colis alors qu'il faisait une tournée dans les péniches amarrées sur le fleuve. La seconde affaire fait suite aux plaintes de la CGT et SUD au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris en octobre 2017 sur la base d'un procès-verbal d'infraction établi en février 2013 par l'inspection du travail après le contrôle d'agences en Île-de-France.
Dans la première affaire, le parquet a demandé un non-lieu partiel pour le dirigeant de DNC Transport, employeur de Seydou Bagaga, concernant le chef d'homicide involontaire. Le parquet entend donc bien faire porter la charge sur les accusations de main-d'œuvre illicite et de marchandage concernant le directeur de l'agence d'Issy-les-Moulineaux et La Poste. Dans cette agence, selon le site Mediapart, 80 % des livraisons de colis étaient sous-traitées à DNC Transport et à quatre autres entreprises. Seuls 6 postiers subsistaient, contre 27 salariés sous-traitants actifs.
Comme opérateur majeur du transport de petit colis, La Poste s'est en effet inscrite dans la montée en puissance du commerce en ligne qui a généré en 2016 un trafic de 356 millions distribués en France. Le parquet de Nanterre a estimé que l'utilisation intensive de la sous-traitance par La Poste lui permettrait de réduire les coûts puisque ces sous-traitants proposent des avantages sociaux moins intéressants que ceux de La Poste en termes de salaires et de conditions de travail. Pour sa défense, La Poste disait dans le Parisien du 28 novembre 2017 recourir à la sous-traitance « depuis des décennies », de manière stable et limitée et « dans des proportions d'ailleurs moindres que ses concurrents ». Elle assure veiller « à ce qu'elle soit organisée en parfaite application des règles légales qui la régissent ».
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Cela fait maintenant une semaine que les personnels du sous-traitant Arc-en-ciel Environnement en charge de l’entretien du campus universitaire de Jussieu, à Paris, ont cessé... Lire la suite