Chantiers de l’Atlantique : la direction la joue à l'intox
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Le tribunal judiciaire de Saint-Brieuc vient de débouter de sa demande la direction de Lidl qui entendait empêcher l'expertise sur les risques psychosociaux demandée par le CSE quelques jours seulement avant le suicide d'une salariée. « Nous sommes heureux de ce jugement qui acte qu'il y a bien des situations à risques chez Lidl et que le CSE ne demande qu'à améliorer cette situation en agissant sur l'organisation du travail et en se dotant de moyens pour agir sur cette dangerosité » déclare Arnaud Rouxel délégué CGT de la DR 15 de Lidl à Guingamp. « Lidl redoute les résultats de cette expertise » poursuit le syndicaliste. La nouvelle qui intervient dans la foulée de deux autres décisions de justice qui démontrent le caractère fictif de du reclassement de salariés placés en inaptitude à de quoi apporter un peu de baume au cœur aux salariés de Lidl dans cette période de fête. Malgré ses manœuvres dilatoires et la descente en Bretagne de la direction nationale de Lidl pour tenter de proposer une solution alternative à l'expertise indépendante, les syndicats (CGT et CFE-CGC) remportent ici ce qu'ils considèrent comme une première victoire sur le terrain juridique dans la foulée de la dénonciation de cette situation dans l'espace médiatique. Les élus syndicaux ont tenu bon et aujourd'hui l'expertise sur les risques graves aura bien lieu.
Comme pour démontrer la persistance de la résistance syndicale durant les fêtes, la CGT Lidl a aussi lancé un appel national à la grève au lendemain de Noël et du nouvel an, les 26 décembre et 2 janvier. « Avec cette grève, il s'agit surtout de donner la possibilité aux salariés réquisitionnés contre leur volonté dans les magasins et certains entrepôts de ne pas venir au travail et de rester en famille » précise Arnaud. « Après l'ouverture du dimanche matin, Lidl impose les lendemains de fête. Ca commence à être beaucoup… » explique encore Arnaud. Sans doute, faudra-t-il que Lidl révise de fond en comble sa politique managériale s'il ne veut pas que sa campagne publicitaire « On est mal patron », ne lui revienne en boomerang.
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