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Plus de 200 travailleurs sans-papiers ont entamé lundi un mouvement de grève coordonné par la CGT, pour obtenir leur régularisation. Employés du commerce, de la restauration, de la propreté, des transports et d'agences d'intérim, ils sont livreurs, plongeurs, éboueurs, ouvriers ou intérimaires. Tous ont en commun de subir la surexploitation et de multiples discriminations en raison de leur situation administrative irrégulière qui les rend particulièrement vulnérables face aux employeurs.
Alors qu'ils ont été en première ligne durant la pandémie, ils continuent d'enchaîner les contrats précaires, de subir des conditions de travail dégradées et se voient parfois même privés de certains droits comme l'accès au chômage.
Avec la CGT, ces travailleurs ont décidé de relever la tête, de se battre pour leur dignité pour obtenir le sésame de la régularisation. « Les régulariser, c'est lutter contre la précarisation de la société, contre le travail dissimulé et tirer vers le haut les conditions de travail de tout le monde », a rappelé la CGT qui exige de chaque employeur les fameux formulaires Cerfa qui permettront de décrocher les titres de séjour auprès de la préfecture.
Premiers résultats encourageants après seulement 24 heures de mobilisation au café Marly Louvre à Paris où les grévistes ont obtenu l'ouverture d'une négociation entre la CGT et l'employeur. Mieux encore, chez Targett, agence d'intérim du Quartier latin, « le piquet de grève a été levé suite à la signature d'un accord par lequel l'entreprise s'est engagée à fournir tous les documents nécessaires de demande d'autorisation de travail » a précisé à l'AFP Marilyne Poulain, membre de la direction de la CGT et du collectif confédéral « Travailleurs migrants ».
Toujours en grève et prêts à y rester aussi longtemps que nécessaire, les travailleurs sans papiers de Monoprix Belleville (Paris 19e), des agences d'intérim Manpower (Paris 12e), Planett Interim de Villepinte (Seine–Saint-Denis) et GLS Interim de Fleury-Mérogis (Essonne). Enfin, le piquet de grève qui s'annonce comme le plus difficile au vu d'une expérience antérieure en Essonne, celui des travailleurs de Sepur Bobigny (Seine–Saint-Denis), une entreprise de collecte des déchets aux pratiques d'exploitation de main-d'œuvre vulnérable bien connues de la CGT, « Avec tout un système organisé d'abus d'intérim manifeste et de conditions de travail extrêmement pénibles », a ajouté Marilyne Poulain.
« Aucune lutte ne peut se gagner sans que les salariés la mènent »
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