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LOI TRAVAIL

Une mobilisation d’ampleur qui va peser

14 juin 2016 | Mise à jour le 13 février 2017
Par | Photo(s) : Bapoushoo
Une mobilisation d’ampleur qui va peser

Le gouvernement n'en a pas fini avec la contestation sociale du projet de loi Travail. Car la mobilisation de ce 14 juin a été massive et a donné lieu à une manifestation géante à Paris. La CGT annonce 1,3 million de manifestants dans tout le pays. D'autres rendez-vous sont à venir…

Ceux qui voyaient dans cette journée du 14 juin un baroud d’honneur syndical risquent de devoir réviser. De nombreuses grèves se sont poursuivies ou ont repris ce mardi et la journée a été marquée par une manifestation nationale à Paris et une cinquantaine d’autres cortèges en région, de nombreux manifestants n’ayant pu gagner la capitale à bord des trains ou des 600 bus affrétés par les organisations syndicales.

Dans la capitale, un cortège dense marchant lentement y compris sur des trottoirs bondés s’est ébranlé vers 14h du bas de l’avenue des Gobelins près de la place d’Italie pour rejoindre les Invalides. Il a fallu quatre heures d’attente pour que les manifestants franciliens qui fermaient la marche puissent enfin quitter la place d’Italie. Ce sont les manifestants des régions qui ouvraient cette manifestation bruyante, colorée et festive où, une fois n’est pas coutume à Paris, les différents syndicats défilaient côte à côte, mêlant slogans, drapeaux et banderoles. On a, hélas, encore déploré des incidents en marge du cortège. Incidents que la CGT a dénoncés.

À Toulouse, on a compté 30.000 personnes ce midi dans les rue de la ville rose. Se mêlaient les prévisionnistes de Météo France, les cheminots, les salariés de l’aéronautique, des télécoms, les intermittents ou les étudiants. Quelque 140 000 manifestants ont également défilé depuis le Vieux-Port à Marseille, bien plus que les semaines précédentes. À Rennes, 5000 personnes ont défilé. À Lyon, ils étaient entre 9 000 et 10 000 selon la CGT.

« Face à ce rejet massif de la part d'une majorité de salarié·e·s et de l'opinion publique, combien de temps le gouvernement va-t-il rester sourd aux légitimes revendications du monde du travail ? Jusqu'où devrons-nous aller ? », interroge la CGT dans son communiqué où elle précise que forte de cette nouvelle mobilisation, la délégation qui rencontrera la ministre du Travail vendredi 17 juin portera l'exigence du retrait ; les points majeurs du blocage étant a minima les 5 articles qui constituent l'ossature du texte.

La CGT portera également nos propositions pour un code du travail du 21e siècle, porteur de progrès social. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement !


LE SOUTIEN DES SYNDICATS DU MONDE

Cette mobilisation trouve un écho particulier parmi les centrales syndicales y compris hors de l'Europe. C'est ainsi que la CGT a reçu par messages écrits ou par communications téléphoniques et messages vidéo les soutiens des organisations syndicales suivantes :

• OGBL – Luxembourg ;
• FNCTTFEL – Landesverband – Luxembourg – Jean-Claude Thümmel, Président et Franky Gilbertz, Secrétaire général ;
• FNPR – Russie ;
• AHIC – Azerbaijan ;
• OSCMS – Bohême, Moravie et Silésie – République tchèque – Stanislav Grospič, Président ;
• ODT – Maroc ;
• UGTT – Tunisie – Noureddine Taboubi, Secrétaire général par intérim ;
• SNTPT – Sénégal – Ousmane Diagne ;
• PEO – Chypre – Pieris Pieri, Responsable des relations internationales ;
• CTA – Argentine – Pedro Wajiesko, Secrétaire général adjoint ;
• Confederación Intersindical – Espagne – Secrétaire confédéral ;
• CSP – Cameroun ;
• CGTR – Réunion ;
• CTC – Comores ;
• FNV (Amsterdam) – Pays-Bas – Catelene Passchier, Vice-Présidente ;
• PPSWU – Palestine (Palestinian Postal Service Workers' Union) – Imad TEMEIZA ;
• USTKE – Nouvelle Calédonie – le Bureau confédéral ;
• GPA-djp – Autriche – le Bureau ;
• ABVV-FGTB – Belgique ;
• KESK – Turquie – Saziye Köse et Lami Özgen, Co-Présidents ;
• CATUS (Confédération des syndicats autonomes de Serbie) – Ljubisav ORBOVIC, Président ;
• CGT-B – Burkina Faso – Bassolma BAZIE, Secrétaire général ;
• CIG (Confederación Intersindical Galega) – Espagne – Xosé L. Rivera JACOME;
• BNG (Bloque Nacionalista Galego) – Montse Prado Cores – Département des Relations Internationales ;
• Organisation démocratique des travailleurs d'Israël – Assaf Bondy, Responsable ;
• CGT-IN – Portugal – Arménio Carlos, Secrétaire général ;
• CGT/Maroc – Abdelali Gmira, Secrétaire général et le Bureau exécutif ;
• CUT – Chili – Bárbara Figueroa Sandoval, Présidente et Patricia Coñomân Carrillo, Secretaria de Derechos Humanos ;
• Alianza Sindical Independiente –Venezuela – Carlos Navarro, Président et Leida Marcela Leon, Secrétaire général ;
• Irakli Petrarshvili, Président du PERC et de GTUC (Géorgie) ;
• Alexandre Yarotshuk, Président de BKDP (syndicats indépendants du Belarus) ;
• AMRC (ONG du travail de Hong Kong qui couvre l'Asie du sud) ;
• NGWF – Bangladesh ;
• NTUI – Inde ;
• Zenroren – Japon ;
• Un syndicat du Pakistan ;
• USTKE – Nouvelle Calédonie ;
• O Oe To Oe Rima – Polynésie
• Réception de messages vidéo (à paraître sur la page Facebook de la CGT) :
• Victor BAEZ, Secrétaire général de la Confédération syndicale des Amériques (CSA) ;
• Antonio LISBOA, Secrétaire aux relations internationales de la CUT, Brésil ;
• Keisuke FUSE, Secrétaire aux relations internationales du ZENROREN, Japon ;
• Andrés LARIGOSTIA, Responsable international de la CTA de los Trabajadores, Argentine;
• Fabio ARIAS, Secrétaire aux relations internationales de la CUT, Colombie ;
• Raymundo NAVARRO, Secrétaire aux relations internationales de la CTC, Cuba ;