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Il est dans l'intérêt de tous de s'assurer le plus vite possible et de façon équitable que tout le monde soit vacciné partout et que les vaccins soient considérés comme un bien public mondial ”

Antonio Guterres - Secrétaire général des Nations Unies
30 mars 2021 | Mise à jour le 1 avril 2021
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Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a critiqué le « stockage » excessif de vaccins contre le Covid-19 par les pays développés, et les a appelés à les partager avec le reste du monde, seul moyen selon lui de venir à bout de la pandémie.

« Je trouve très préoccupant ce système très injuste de distribution des vaccins dans le monde », a souligné M. Guterres dans un entretien diffusé dimanche par la chaîne canadienne CBC.

Le chef de l'ONU a reproché aux pays riches de « stocker » les vaccins, au-delà des besoins de leur population.

« Nous appelons les pays développés à partager une partie des vaccins qu'ils ont achetés », a-t-il dit en notant que « dans de nombreux cas, ceux-ci en ont acheté plus que ce dont ils ont besoin ».

Le Secrétaire général a déploré que le système international Covax d'aide aux pays défavorisés soit en « difficulté », parce qu'il y a « beaucoup de stockage de vaccins », des « limitations aux exportations », et que Covax manque de fonds.

Pour M. Guterres, la sortie de la pandémie dépend de la « possibilité de vacciner le plus vite possible la population mondiale », et il a plaidé en faveur d'un « mécanisme impulsé par le G20 pour mettre en place un plan de vaccination mondiale ».

Interrogé sur l'éventuelle adoption de passeports de vaccination, M. Guterres s'est montré très circonspect, estimant qu'avant toute décision, il devait y avoir « une discussion sérieuse pour garantir l'équité » de la mesure et s'assurer qu'il existe « une coopération mondiale efficace sur la façon de procéder ».

« Le pire serait que certains pays aient (le passeport) et d'autres pas. Ce serait dévastateur si cela voulait dire que les gens auraient la possibilité de se déplacer dans le monde développé, mais pas dans le monde en développement », a-t-il averti.