17 mars 2020 | Mise à jour le 20 mars 2020
Le coronavirus « ne doit pas servir dans certaines entreprises à réduire les effectifs », alerte Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, qui réclame également que le chômage partiel soit payé aux salariés à 100 %, au lieu de 84 % net.
« Nous avons eu ce matin (lundi) une réunion téléphonique avec la ministre du Travail », Muriel Pénicaud, dit-il dans une interview au groupe Ebra, à paraître mardi.
« Il y a besoin d'accélérer les mesures de protection des salariés. Nous avons demandé à la ministre la suspension de tous les licenciements durant cette période : le coronavirus ne doit pas servir dans certaines entreprises à réduire les effectifs », a-t-il ajouté.
« Nous avons aussi demandé que les retards dus aux transports ne donnent lieu à aucune sanction. Et que les personnes en télétravail ne soient pas surchargées de travail, car très peu d'entreprises ont signé des accords encadrant le télétravail », a ajouté le secrétaire général, qui lui-même va télétravailler « au maximum ».
Philippe Martinez demande également que « comme pour une catastrophe naturelle, les assurances soient mises à contribution pour permettre que les heures en chômage partiel soient payées à 100 % », et non pas à 70 % du salaire brut et 84 % du salaire net, ce qui correspond au montant des indemnisations prévues actuellement et que l'État s'est engagé à prendre en charge jusqu'à 4,5 smic.
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