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Je ne peux pas avoir d'un côté des agriculteurs qui n’ont pas de jour férié qui n’auront peut être pas de retraite et dire le statut des cheminots, je ne peux pas le changer... ”

Emmanuel Macron - Président de la République, en visite au salon de l’agriculture
26 février 2018 | Mise à jour le 26 février 2018
Par | Rédactrice en chef de la NVO
Il ose tout notre Président ! Comparer la misère de nombreux agriculteurs « qui n'ont pas de statut », qui « ont à peine un smic », qui « n'auront peut être pas de retraite » (ce qui en bonne logique devrait les tuer à la tâche…) au statut des cheminots et son cortège de privilèges : départ à la retraite anticipée et emploi statutaire à vie, par exemple.

Tout président qu'il est, Emmanuel Macron est aussi « petit-fils de cheminot », alors bien sûr, il dit ne pas vouloir « tout casser », mais ne rien laisser en état non plus, car c'est « le contribuable qui paye le statut ». Tout cela dit d'une traite, devant un cheminot présent au salon et inquiet de la casse du service public de la SNCF.

Mais, comparaison n'est pas raison, ni Macron. Et la politique du bouc émissaire qui consiste à montrer le salarié comme un privilégié est une vieille ficelle, indigne de la nouvelle politique dont Emmanuel Macron se prétend le représentant.

Depuis la saillie présidentielle, le train des nouvelles a filé. Le Premier ministre a annoncé que la « nécessaire réforme » passerait à grands coups d'ordonnance, comme le gouvernement a pris l'habitude de le faire. Les syndicats ont décidé que ça ne passerait pas comme ça et « qu'en cas de recours aux ordonnances, le gouvernement prendrait le risque d'un conflit majeur » (voir sur ce sujet l'édito de Frédéric Dayan).