Ce 10 septembre matin, la CGT organisait, en intersyndicale, un rassemblement devant l’Hôpital Edouard Herriot et une opération « parking gratuit » pour rassembler agents et usagers.
« Des effectifs à la hauteur des besoins », « une prise en charge plus humaine et intime aux urgences »… Ce 10 septembre au matin, une intersyndicale CGT-FO-Sud-Unsa s'est mobilisée pour organiser un piquet de grève devant l'hôpital public Edouard Herriot, dans le 8eme arrondissement de Lyon (Rhône). « On invite les agents et usagers à noter leurs revendications pour l'hôpital. On les a affichées et ensuite elles seront transmises à la direction », indique Nathalie Sabot, infirmière et syndiquée CGT, qui a participé à organiser le mouvement. Dans cet hôpital qui compte 4 000 agents, la CGT a senti une attente particulière sur cette journée de mobilisation d'initiative citoyenne du 10 septembre. Le syndicat souhaitait proposer un rassemblement pour s'inscrire dans les revendications nationales, contre les mesures portées par l'ancien premier Ministre François Bayrou et particulièrement celles contre la fonction publique. « Il y a une perte de sens chez le personnel, qui veut bien faire mais n'a pas les moyens de travailler dans de bonnes conditions », ajoute Nathalie Sabot.
Un constat qui fait écho chez de nombreuses personnes parmi la centaine rassemblée ce matin, qui souhaitait afficher son soutien au service public. « On était ce matin devant le rectorat et c'était important pour nous de venir là car l'hôpital public est symbolique de la baisse de moyens qu'on subit », pointe Kirsen, qui s'est mobilisé avec plusieurs de ses amis de Sud Education. « On se mobilise pour défendre un accès égalitaire à la santé, à l'éducation », soulignent-ils. La convergence des luttes, c'est aussi ce qui a décidé Lisa et Justine, intermittentes du spectacle, à venir ce matin place d'Arsonval. « Je travaille dans un théâtre à qui la Région a coupé 15 000 euros de subventions… Nous partageons les mêmes problématiques : on travaille avec des bouts de ficelle ! », s'agace Justine. Cet autre groupe d'amis AESH ou enseignant en collège, lycée ou dans le supérieur a voulu afficher son soutien à la Sécurité sociale – qui fête cette année ses 80 ans d'existence – et échanger sur leurs conditions de travail dans le service public : « C'est important d'aller découvrir la réalité d'autres métiers, de se décentrer », souligne Victor.
Si la CGT de l'Hôpital Edouard Herriot était enthousiaste quant à l'engouement suscité ce 10 septembre, elle garde en ligne de mire la journée intersyndicale de mobilisations du 18 septembre. Un préavis de grève est d'ailleurs déposé chaque jour entre le 10 et le 18 septembre pour garder l'élan de la mobilisation et permettre aux agents qui le souhaitent de participer. Ce 10 septembre, 8,48% des agents de l'hôpital étaient en grève. « Un bon chiffre de notre point de vue, pour commencer en tous cas », dixit la CGT de HEH. Pour cette journée de mobilisation à laquelle la CGT s'est ralliée, plusieurs autres rassemblements et piquets de grève avaient lieu dans des établissements hospitaliers (Hôpital Croix-Rousse, Le Vintier, Lyon Sud…) et dans de grosses entreprises de l'agglomération (Arkema, Biomérieux, Lustucru…). Point d'orgue de la journée, le rassemblement organisé place Guichard (devant la Bourse du travail) par l'Union locale CGT Lyon 3e et 6e arrondissements.
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