Au cœur des manifs… notre modèle social
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Alors que le mouvement de grève inédit de la SNCF entrera, jeudi 19 avril, dans sa quatrième semaine et septième jour de grève, la CGT et Solidaires (rejoints par l'Unef pour les étudiants) appellent nationalement à une journée d'action interprofessionnelle le même jour. Une date qui résonne aussi avec de nombreuses luttes en cours ou à venir : santé-action sociale, fonctions publiques de l'État et territoriale, Air France, énergie, commerce, justice, filière déchets, retraités, étudiants… « les luttes se multiplient partout dans le pays, touchent tous les secteurs, traversent les entreprises — publiques comme privées. Des luttes porteuses de revendications concrètes, souvent victorieuses. Une évolution d'état d'esprit qui peut contribuer à amplifier les mobilisations (…) », note la CGT dans un communiqué. De fait, les mécontentements se font entendre en ce printemps 2018. Qu'ils répliquent à la politique de casse des entreprises et des services publics (santé, SNCF, justice, énergie…) menée par le gouvernement Philippe, comme aux disparités toujours plus insupportables entre coût du capital/coût du travail et aux conditions de travail dégradées dans le secteur privé.
Alors que la président de la République parle de « coagulation des mouvements ayant peu à voir entre eux » – étrange expression, sanguine référence et déni de la réalité -, la CGT y voit, elle, la première journée de convergence des luttes. « Les actions montrent que les salariés, les retraités, les jeunes ne s'en laissent pas conter. Ils exigent une autre action politique du gouvernement et que le patronat réponde à leurs revendications dans les entreprises. »
C'est pour rassembler toutes ces luttes en un rendez-vous revendicatif que la CGT et Solidaires ont choisi de construire une journée de convergences, car « toutes ces luttes, comme celle en construction, nécessitent un grand rendez-vous d'actions interprofessionnelles et unitaires (…). Pour ce faire il est certes nécessaire d'amplifier le mouvement dans les entreprises, mais il faut également, de toute évidence, créer les conditions de leur convergence. » Dans cette optique, la journée du 19 avril sera aussi la première étape d'un 1er Mai que la CGT souhaite le plus unitaire possible. À ce sujet et à ce jour, les unions régionales franciliennes de la CGT, FO, FSU et Solidaires ont ouvert la voie avec un appel commun à leurs syndicats pour « agir et aider à la convergence des luttes » et préparer dans la région capitale un 1er mai ancré sur les mobilisations unitaires et les revendications de la période.
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