Sociologues, politistes, juristes, ou encore experts-comptables… C’est un panel universitaire pluridisciplinaire qui était rassemblé, les 15 et 16 novembre derniers, pour revenir sur le rôle et les défis à relever par les comités d’entreprise (CE), dans un contexte bouleversé, à l’heure où les activités sociales et culturelles sont dans la ligne de mire du gouvernement, et où différentes réformes ont réduit leur marge de manœuvre.
Ainsi, Michel Vakaloulis, politiste à l’université Paris 8, a mené une étude de terrain sur « le fonctionnement des CE et le dialogue social dans la production industrielle d’EDF ».
La question du « dialogue social » était également au cœur des recherches d’Elodie Béthoux, sociologue à l’ENS Cachan. Opérant dans « l’arène du dialogue social », presque un oxymore, qui illustre la multiplicité des modèles existants, les CE vont du plus ultra-revendicatif au plus instrumentalisé par l'employeur, en passant par la simple billetterie.
Cette diversité des pratiques s’explique notamment par la complexité et la di
versité des missions dont les CE ont la charge désormais. Pour Christian Dufour, sociologue au Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (CRIMT) et ancien chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), un nouvel équilibre est à trouver, tant du côté de l’action revendicative que des activités sociales et culturelles si les CE veulent rester une force de proposition collective et de changement.
Cette nouvelle articulation devra se faire dans un climat sous tension pour les CE tant les textes hjuridiques ont substantiellement modifié les contours de leurs prérogatives au cours des cinq dernières années. Carole Giraudet, juriste à l’IFS et à l’université Lyon 2, revient sur ces évolutions du contexte légal, souvent « en net recul ».
Le tourisme social ce n'est pas du low cost
Paru le 14.07.2015 à 10h21 | par Véronique Lopez
Le CE est bien un non-professionnel
Paru le 26.10.2016 à 09h00 | par Laurent Milet (réservés aux abonnés)
