Le retour des flibustiers

Voilà vingt ans que Stéphane Leca, postier de son état, orchestre La vigie du pirate, un groupe de rock sacrément pêchu. Après un premier album en 2003, un deuxième (Mélodie Matamore), trois ans plus tard, pas mal de concerts – au Zèbre de Belleville comme au Printemps de Bourges –, un nouvel opus de quatre titres en 2011, revoilà les flibustiers prêts à partager leur butin en public.
Si la bande est toujours menée par le chanteur et parolier Stéphane dit RedSteph, avec pour guitariste Daniel Martinez dit Stan, elle compte un nouveau batteur, Jérémie Beck, la violoniste Agnese Curatolo et le bassiste et choriste François Nacfer. Outre leurs titres phares comme Les irréductibles, où les guérilleros nous balancent un « kenavo » des plus musclés, ils nous réservent une dizaine de nouveaux morceaux qui promettent de bonnes embardées. Festives certes mais sans oublier de taper juste côté musique comme côté paroles. Avec Libertalia, La vigie du pirate nous propose « une République sans nationalité, une utopie anachronique où tout est partagé », dans Sans raison, le reggae évolue vers le rock pour nous dépeindre un monde qui déconne.
Leurs titres nous donnent souvent envie de sautiller car si la critique sociale n'est jamais loin, elle est sacrément bien balancée !