Le fascisme ne passera pas ?
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Au départ, ces quatre types n'avaient pas grand-chose pour eux. Créer les Ramones fut la condition de leur (courte) survie. Nés entre 1948 et 1951 dans des familles assez marquées, un seul d'entre eux (Tommy) verra la décennie 2010.
Alcoolisme, drogue, violence, prostitution marquent les jeunes années de Dee Dee, Johnny donne dans la petite délinquance, tandis que Joey cumule une maladie génétique et des troubles du comportement. Quant au mutique Tommy, il vient d'une famille juive hongroise, rescapée de l'Holocauste et de l'invasion de la Hongrie par les troupes soviétiques. À eux quatre, ils présentent une jolie brochette de troubles psychologiques en tous genres.
Bref, pas de quoi faire des jeunes gens sains, épanouis et bien dans leur peau. Totalement inexpérimentés en matière musicale (en dehors de Tommy, leur batteur, plutôt spécialiste du son), l'émergence du mouvement punk new-yorkais va transformer leur « no future » en une petite lumière au bout du tunnel : « s'en sortir par la musique ». La plupart de leurs morceaux, enchaînés sur un rythme frénétique et un tempo d'enfer ne brillent pas par la virtuosité, mais leur énergie est à l'image d'une génération qui, à New York et à Londres, invente un mouvement en réaction contre les « fonctionnaires » de la musique et leurs solos de 4 minutes.
Très documenté, cet album en noir et blanc, simple comme les pochettes et le look des Ramones (jeans troués, baskets pourries, cheveux longs et perfecto râpé) est une mine sur l'ambiance d'une époque qui vit émerger une nouvelle génération musicale, avec Television, Blondie, Richard Hell ou Patti Smith dans une version plus « cultivée ».
Éric Cartier au dessin, Bruno Cadène et Xavier Bétaucourt au récit, ont fait un travail de bénédictins pour restituer cette ambiance particulière en évitant la caricature et en restant au plus près de la réalité. Sexe, drogue et rock'n'roll, tout ce qui déplaisait aux parents — et donc plaisait à leurs enfants — était réuni dans les Ramones qui ont aujourd'hui des plaques de rues à leur nom et un musée à Berlin…
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