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« L'État doit exiger le remboursement de toutes les aides publiques versées à Ford. L'Etat doit aussi tout mettre en œuvre pour que d'autres candidats à la reprise puissent voir le jour dans l'éventualité où Punch n'apporte pas les volumes nécessaires pour une reprise pérenne… L'État doit intervenir par une prise de participation ou une nationalisation du site, un moratoire industriel du site de Blanquefort doit être décrété ! » Tel est le triptyque des interpellations que la CGT adresse au gouvernement concernant la situation de Ford à Blanquefort.
Dans un communiqué commun publié le 29 janvier 2019, la fédération CGT Métallurgie et l'UD CGT de Gironde se félicitent de la décision prise la veille par la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) de ne pas valider le PSE.
Le mois dernier, Ford a écarté d'un revers de main la seule proposition de reprise actuellement connue, celle du franco-belge Punch-Powerglide. Le plan Punch n'était certes pas idéal, mais il permettait du moins de conserver 400 des 870 emplois actuellement présents sur l'usine de boîtes de vitesses de Blanquefort.
La colère suscitée par la décision de Ford a été partagée jusqu'au ministre de l'industrie lui-même, Bruno Le Maire, qui l'a qualifiée de « trahison » de la part de Ford. Dans ces conditions, c'est donc assez logiquement que la CGT a demandé la réquisition de l'usine. Aujourd'hui, le syndicat rappelle en outre à ce gouvernement que Ford a perçu plus de 50 millions d'euros d'aides publiques entre 2013 et 2017. Il est donc tout aussi légitime que l'État en demande le remboursement à la firme américaine.
Pour l'heure, la décision de la Direccte est appréciable. Elle va permettre à Punch de peaufiner son offre. L'espoir existe aussi que d'autres repreneurs se manifestent avec des plans plus ambitieux. Dans ce domaine, l'Etat peut lui aussi contribuer utilement s'il se mêle de convaincre des constructeurs de passer des commandes à l'usine de Blanquefort plutôt que de poursuivre dans la voie des délocalisations et de la désertification industrielle des territoires. Les Ford Blanquefort sont aujourd'hui condamnés à poursuivre leur combat. La CGT, qui intensifie aujourd'hui sa campagne sur l'industrie en multipliant initiatives et propositions sur le sujet, lui apporte tout son soutien.
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