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Nous ne pouvons, de manière raisonnable, pas interdire les manifestations... ”

Emmanuel Macron - président de la République
26 février 2019 | Mise à jour le 26 février 2019
Par | Rédactrice en chef de la NVO

« ... Mais c'est pas l'envie qui m'en manque ». En tendant l'oreille (et avec un peu de mauvaise foi) c'est bien ce qu'aurait pu dire notre autoproclamé « bienveillant » président de la République.

Mardi 26 février, alors qu'il recevait des élus du Grand Est dans le cadre de ses « grands débats », il s'est livré à un florilège antisocial, indigne d'une posture présidentielle.

« C'est un miracle qu'après autant de samedis avec cette violence, il n'y ait eu aucun mort à déplorer de la part des forces de l'ordre », a souligné le président Macron, oubliant cette vieille dame marseillaise de 80 ans, Zineb Redouane, morte des suites du tir d'une grenade lacrymogène qui l'avait touché au visage alors qu'elle fermait ses volets pour échapper aux gaz et sans dire un mot sur les centaines de blessés graves du côté des manifestants.

« Nous ne pouvons, de manière raisonnable, pas interdire les manifestations », a alors déclaré Emmanuel Macron, en invoquant la Constitution (…). Par contre, « il faut maintenant dire que lorsqu'on va dans des manifestations violentes, on est complice du pire », a-t-il martelé. Pour Jupiter « aujourd'hui la place doit être au débat, à la réponse démocratique, et elle sera ensuite dans les urnes. Mais nous ne pouvons pas être dans une démocratie de l'émeute ».

Un débat corseté et mis en scène par l'exécutif, des manifestants assimilés à des complices, Emmanuel Macron continue dans la provocation tout en restant sourd aux demandes de justice sociale et fiscale d'une grande majorité des gilets jaunes et plus largement de l'immense majorité des manifestants syndicaux qui en manifestant expriment leur profond désaccord à la politique menée et aimeraient bien qu'on les écoute un jour.

Surenchère libérale, escalade autoritaire