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RÉPRESSION SYNDICALE

Le ministère du Travail rejette la demande de licenciement d'Alexandre El Gamal

22 mai 2021 | Mise à jour le 22 mai 2021
Par | Photo(s) : Pierrick Villette
Le ministère du Travail rejette la demande de licenciement d'Alexandre El Gamal

Alexandre El Gamal représentant CGT de la RATP

Au terme d'une année d'acharnement répressif contre le secrétaire du CSE de la RATP Bus de Vitry-sur-Seine, le ministère du Travail a décidé de rejeter la demande de la direction de licencier Alexandre El Gamal. En étayant point par point les motifs de sa décision, le ministère adresse un signe d'apaisement au moment où la RATP doit affronter l'ouverture à la concurrence de ses lignes de bus.

C'est un nouveau camouflet pour la direction de la RATP. En particulier pour la direction du dépôt de bus de Vitry-sur-Seine. Au terme d'un an d'acharnement contre le secrétaire du CSE, Alexandre El Gamal, qu'elle s'obstinait à vouloir licencier contre l'avis de l'inspection du Travail (qui avait refusé, après enquête, l'autorisation de licencier en décembre 2020), la direction avait alors sollicité la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Mal lui en a pris : La réponse du ministère, dans sa lettre du 20 mai, rejette point par point la demande de la RATP.

RATP : Le licenciement d’Alexandre El Gamal refusé par l’inspection du travail

Alexandre El Gamal, un élément modérateur

« Considérant que les faits reprochés à monsieur El Gamal sont infondés .», « Considérant, au contraire, que le comportement de monsieur El Gamal a été celui d'un modérateur dans le contexte d'un climat social tendu. », « Considérant que d'autres agents ont déjà été sanctionnés pour des faits similaires, monsieur El Gamal ne peut faire l'objet d'une sanction supérieure. »

N'en déplaise au directeur du dépôt de Vitry, Alexandre El Gamal ne sera donc pas révoqué. En tout cas, pas avec l'aval du ministère du Travail. Comble de l'ironie, c'est l'ancienne PDG de la RATP, aujourd'hui ministre du Travail qui, au vu des éléments fournis par le zélé directeur de la RATP Bus, est contrainte de refuser ce licenciement, parangon de répression syndicale dans un contexte où les « attaques » contre les syndicats se multiplient.

En finir avec la répression syndicale

Après des mois de luttes, de rassemblements devant le conseil de discipline de la RATP rue de Lachambaudie (Paris 12e), d'initiatives en tout genre, meetings, concerts, création d'un collectif interprofessionnel contre les répressions au travail… la CGT-RATP savoure cette belle victoire. « Voilà encore une preuve que se battre pour défendre les droits finit tôt ou tard par payer », se réjouit Alexandre El Gamal en remerciant celles et ceux qui, jamais résignés face à l'arbitraire patronal, ont été de tous les combats à ses côtés contre la répression anti-syndicale ou les discriminations.

« Cette victoire, ce n'est pas la mienne, c'est la nôtre, celle de tous ceux qui continuent de se battre pour la démocratie, le droit de se syndiquer, de manifester, de s'exprimer, de dire non à l'injustice », souligne-t-il.
Dans son communiqué ce 21 mai, annonçant « Une victoire en trois rounds », la CGT-RATP rappelle son attachement à la démocratie et aux principes qui la fondent : « On ne licencie pas pour faits de grève et encore moins sur des accusations non fondées », rappelle-t-elle.
Pour la CGT-RATP, qui se réjouit de cet exposé éloquent du ministère du Travail, « Il est temps de mettre un terme à la répression syndicale au sein de l'entreprise RATP ». À bons entendeurs.

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