
La CGT refuse l’austérité budgétaire
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18 septembre 2025 à Paris Photo Alaoua Sayad
C’est une manifestation d’ampleur dans toute la France. La CGT a recensé plus d'un million de personnes participant aux manifestations organisées jeudi 18 septembre dans toute la France à l'appel de l'ensemble des syndicats. Cette journée de grève vise à peser sur les choix budgétaires du nouveau Premier ministre et en finir avec le « musée des horreurs » du budget Bayrou. Une démonstration de colère sociale contre l’austérité partout sur le territoire.
Selon les autorités, seuls 500 000 manifestants auraient défilé à travers le pays, dont 55 000 à Paris. Le ministère de l'Intérieur a dénombré 451 789 manifestants hors région parisienne, tandis que la préfecture de police a comptabilisé 55 000 personnes dans la capitale.
À Lyon, une manifestation rassemblant 14 000 personnes selon la police, et 20 000 selon les syndicats, a été marquée par des heurts ayant blessé un journaliste de France TV et deux policiers. À Rennes, des affrontements ont éclaté peu après le départ du cortège, avec un gendarme blessé lors de l'interpellation d'un black bloc.
L'intersyndicale, composée pour la première fois depuis le mouvement contre la réforme des retraites de 2023, a ainsi rassemblé davantage de manifestants que la dernière journée d'action contre cette réforme, en juin 2023, qui avait mobilisé environ 900 000 personnes selon la CGT.
Si la CGT a décompté « plus d’un million de personnes » dans toute la France, les autorités ont estimé à « plus de 500.000 » le nombre de manifestants en France – dont « 55.000 » à Paris contre « près de 200.000 » la semaine dernière pour le mouvement « Bloquons tout », lancé sur les réseaux sociaux.
Près d’un enseignant sur six était en grève dans les premier et second degrés, selon les chiffres du ministère. Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a fait état de 45% des personnels de collèges et lycées grévistes. Les agents de la fonction publique d’Etat étaient au total 10,95% sur 2,5 millions d’agents à faire grève, principalement dans l’Education nationale, selon la même source.
Dans les transports, le trafic était fortement perturbé, conformément aux prévisions, mais pas « bloqué », selon le ministère des Transports.
EDF a aussi fait état à la mi-journée sur son site internet de quelque 4.000 MW de baisses de charge dans ses centrales de production d'électricité liées à la grève, soit l’équivalent de quatre réacteurs nucléaires.
Les pharmaciens se sont eux aussi mobilisés pour dénoncer la réduction des remises commerciales sur les médicaments génériques. Selon le syndicat de pharmaciens FSPF, environ 18.000 pharmacies sont restées fermées sur 20.000.
Les autorités n'ont pas encore communiqué de chiffres officiels à l'échelle nationale.
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