
La CGT refuse l’austérité budgétaire
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Après un premier appel intersyndical ayant réuni plus de 10.000 manifestants dans les rues de Rennes (Ille et Vilaine) le mercredi 10 septembre, la mobilisation du jeudi 18 septembre a vu défiler 20 000 selon les personnes dans la capitale bretonne selon les syndicats. Reportage
« En grève pour la justice sociale » affiche en grandes lettres la banderole de tête de cortège, posée au sol en attendant le départ de la manifestation. Derrière, un tracteur orné des drapeaux des différents syndicats présents : la CGT, la CFTC, la Confédération Paysanne, SUD Solidaires, la CFDT et l’Union Pirate. À 13 heures plusieurs milliers de personnes sont déjà groupées à l’esplanade Charles de Gaulle. Le temps est bon, même avec sa grisaille toute bretonne, l’ambiance bon enfant et en musique – dont l’indémodable tube« Free from desire » de Gala – et la détermination palpable.
La journée de mobilisation a débuté plus tôt. Plusieurs blocages sur la rocade de Rennes au petit matin, manifestation des pharmaciens pour sauver leurs officines en milieu de matinée, service réduit de transports en commun, grève dans divers secteurs professionnels, comme le rapporte Ouest France. Rennes est d’ailleurs la quatrième ville la plus mobilisée dans la rue. A l’échelle nationale on compte entre 500.000 et un millions de manifestants. Et il faut plus pour décourager les rennais qu’une très forte présence policière en centre-ville et dans le ciel.
« Ils mobilisent 80.000 policiers aujourd’hui pour des syndicats », soupire Léo, animateur jeunesse et responsable de la section CGT des territoriaux. Il rappelle les revendications que les gouvernements successifs sous Macron feignent de ne pas entendre : revenir sur le gel du point d’indice et de la Gipa (Garantie individuelle du pouvoir d’achat), sur la perte d’indemnités en cas d’arrêt maladie. « Le gouvernement accorde 211 milliards d’euros aux entreprises, c’est trois fois le budget des collectivités territoriales ! » Léo poursuit : « Ce sont les catégories les moins bien payées qui trinquent ». Il détaille une grille de salaire débutant au Smic qu’il faut réévaluer, une évolution trop lente, et trop de contractuels. Dans son secteur professionnel la moitié des contrats sont des vacations. « Ce n’est pas une solution pour faire des économies. De plus ce sont souvent des femmes précaires, payées au ras des pâquerettes, au planning de travail fractionné. »Pour Léo, il faut plus que des manifestations pour gagner le rapport de force avec le gouvernement. « Il faut mettre le pays à l’arrêt. On revient dans des formes de lutte qui s’étaient un peu perdues : des piquets de grève, des blocages de sites stratégiques. Pour maintenir la pression on ne va pas s’arrêter là ». L’intersyndicale se réunit aujourd’hui pour décider de la suite du mouvement. « Plus que jamais, l’heure est à l’action » prévient la CGT dans un communiqué. « Le gouvernement ne peut plus ignorer la colère, elle est là, elle est légitime, elle grandit ».

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