
L’intersyndicale appelle à la mobilisation le 18 septembre
Toutes les organisations syndicales, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires, appellent à la grève et à des manifestations dans toute la France, le 18 septembre,... Lire la suite

55 000 manifestants défilent à Paris jeudi 18 septembre derrière l'intersyndicale. (Photo by Alain JOCARD / AFP
Les huit représentants des syndicats (CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires) se sont réunis à Montreuil, au siège de la CGT pour décider des suites à donner à la mobilisation intersyndicale massive qui a rassemblé dans tout le pays entre 500 000 et un million de manifestants (selon la police ou les syndicats) contre un budget d'austérité et pour l'abrogation de la retraite à 64 ans. En l'occurrence, c'est un ultimatum que lance l'intersyndicale au premier ministre Sébastien Lecornu, qui s'est engagé à revoir les syndicats après la journée réussie du 18 septembre. Se félicitant de l'abandon des deux jours fériés travaillés gratuitement, l'intersyndicale estime que « le compte n'y est toujours pas ». Parmi leurs revendications : l'abandon de l'ensemble du projet de budget et notamment le doublement des franchises médicales, l'année blanche (soit le gel des prestations sociales et des salaires des fonctionnaires), la suppression de 3000 postes de fonctionnaires et la réforme de l'assurance-chômage ; la conditionnalité des aides publiques ; des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics ; l'abandon du recul de l'âge légal de départ à la retraite ; des investissements dans une transition juste et la réindustrialisation et des mesures contre le licenciement. Le chef du gouvernement a assuré que les exigences des manifestants pour plus de justice sociale et fiscale étaient au cœur des consultations qu’il avait engagées avec les forces politiques et syndicales. Le prenant au mot, l'intersyndicale réaffirme la nécessité d'une justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, et contraignent le versement des dividendes.
« La balle est maintenant dans le camp du premier ministre. Si d'ici au mercredi 24 septembre, il n'a pas répondu à leurs revendications, les organisations syndicales se retrouveront pour décider très rapidement d'une nouvelle journée de grève et de manifestations ». « Les organisations syndicales pointent également la responsabilité du patronat et exigent l'ouverture de négociations salariales dans toutes les branches et les entreprises ». Se considérant en position de force, l'intersyndicale invite dans sa déclaration commune les travailleurs et leurs syndicats à maintenir la pression. De son côté, la CGT réunit son CCN (Comité Confédéral National, son parlement réunissant ses dirigeants de fédérations et d'Unions Départementales) vendredi 19 septembre après-midi pour affiner sa stratégie. Dans un communiqué publié au soir du 18 septembre, la centrale de Montreuil a estimé que « la manifestation du 18 septembre envoie un avertissement clair au gouvernement : la colère sociale se renforce ». « Cela confirme l'exaspération profonde du pays face à la stratégie de passage en force menée sans relâche par le chef de l'État, au service des plus riches et des grandes entreprises ». Alors que de nombreux drapeaux palestiniens flottaient dans le cortège parisien du 18 septembre et que des pancartes dénonçaient le génocide à Gaza, la CGT s’est d’ores et déjà déclarée impliquée dans les marches pour la paix de ce dimanche 21 septembre.