Les 450 salariés de Novasco manifestent pour sauver leur usine. Mercredi 29 octobre 2025.
« L'espoir était en train de revenir, mais depuis vendredi c'est le coup de bambou », affirme Christophe Jacquemin, délégué CGT de Novasco à l’annonce de Métal Blanc. Le groupe ardennais renonce à son offre de reprise, motivant sa décision par des conditions économiques jugées trop défavorables, les incertitudes liées au coût de l’énergie ou des difficultés de fonctionnement et de ressources humaines, selon l’AFP . « Lundi, nous avons tenu une assemblée générale et les salariés sont excédés. On accuse le coup et certains parlaient de péter l'usine. Mais le nœud du problème, c'est l'Etat : on veut retrouver de l'activité et il faut qu'il y ait une nationalisation ou qu'il accepte de mettre des billes ». Aline Leroux, secrétaire générale de l'Union Départementale CGT de Moselle partage la même analyse : « c'est une situation très compliquée. Les salariés commençaient à y croire et cette annonce de dernière minute leur porte un coup au moral. Il y a encore deux autres repreneurs potentiels (Europlasma, Greybull, ndlr), mais qui sauveraient seulement quelques emplois. On est dans l'ascenseur émotionnel, on ne comprend pas non plus pourquoi l'Etat ne donne pas un signe. »
Lors de son passage à Novasco, le 10 septembre 2025, Sophie Binet avait affirmé : « le premier dossier sur le bureau du nouveau Premier ministre est celui de Novasco et d'Ascometal ». Une démission et un gouvernement plus tard du même Premier Ministre, Sébastien Lecornu, le dossier n'a pas bougé de sa place sur la table ministérielle.
Hasard du calendrier, le tout nouveau Ministre en charge de l'Industrie, Sébastien Martin doit recevoir une délégation CGT ce jeudi 30 octobre 2025 sur le sujet de l'alerte sociale lancée il y a plus d'un an sur la casse de l'industrie et les suppressions d'emplois. La question de Novasco (ex-Ascométal) sera sans nul doute abordée. Il y a urgence à trouver une issue au non-sens écologique et stratégique que représenterait la fermeture d'une aciérie électrique. En tout état de cause, les heures qui suivent seront décisives. En effet, la date butoir pour le dépôt de nouvelles offres de reprise est fixée au 30 octobre 2025 et la Chambre commerciale du Tribunal Judiciaire de Strasbourg sera amenée à les examiner le 31 octobre 2025. Ce jour-là, la CGT appelle à un rassemblement à 10 heures devant le Tribunal.
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