Minijobs, maxi galères
Après avoir été un blog, puis un roman graphique, « Salaire net et monde de brutes », signé Élise Griffon et Sébastien... Lire la suite
Est-ce parce qu’Au nom du père s'attaque à la question abrasive de la religion, aux ressorts de la croyance intime, ou bien parce que le réalisateur Adam Price explore le côté masculin de ces forces, que la série se révèle aussi captivante ?
C'est une histoire familiale, mais le cœur du récit s'enracine dans les relations entre un père pasteur – intelligent et autoritaire – et ses deux fils – l'aîné révolté et le cadet soumis.
Alors qu'il est sur le point d'être élu évêque, Johannes s'enflamme dans une polémique sur l'islam et rate la dernière marche avant la consécration.
On plonge dans la vie du clan Krogh au milieu d'une crise qui va révéler un éventail de personnages passionnants car complexes, pétris de désirs, de foi, mais aussi de contradictions et de terreurs.
Le scénario, tiré au cordeau – minutieux et ample à la fois – sillonne sans hypocrisie l'intime et le sociétal, le politique et le métaphysique. La réalisation est somptueuse, faite d'ombres et de lumières, selon une palette digne des grands peintres.