Sont visés, majoritairement, les postes administratifs, mais aussi d'enseignants auxquels les directions d'établissement pourront, dès 2019, imposer une deuxième heure de travail supplémentaire exemptée de cotisations sociales. Un retour, en somme, au « Travailler plus pour gagner plus » de l'ère Sarkozy.
Pour rappel, 4 000 postes avaient été supprimés à l'époque avec, aux manettes des ces « Rationalisations » bien pensées, le même Jean-Michel Blanquer sous la houlette de Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale durant le quinquennat Sarkozy. Sans surprise, l'annonce de ces suppressions de postes a fait réagir les syndicats qui dénoncent une « casse sociale ». À juste titre si l'on tient compte des projections démographiques qui tablent sur 26 000 élèves de plus en 2017 et sur 110 000 élèves de plus d'ici 2021, a rappelé le SNES, principal syndicat du secondaire.
Bref, encore une illustration de ce « Nouveau monde » selon Macron, qui n'en finit pas de recycler l'ancien, cette politique du leurre qui, sous couvert d'allègements de cotisations sociales induit en réalité un allongement du temps de travail et, mécaniquement, mais invisiblement, une baisse de sa rémunération puisque la part du salaire socialisé, elle, n'est plus rétribuée
Afin de neutraliser dans l'œuf les critiques autour de sa réforme, Jean-Michel Blanquer a expliqué que cette mesure serait compensée par l'accélération des mutualisations de cours, déjà à l'œuvre dans le secondaire.