Voilà pourtant un dossier sur lequel Emmanuel Macron avait assuré dans un courrier aux élus locaux que GE Belfort faisait l'objet de « la plus grande vigilance de la part de L'État ». Une vigilance sur laquelle on peut s'interroger alors que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a soulevé la colère de l'intersyndicale de GE Belfort la semaine dernière, déclarant que « aujourd'hui, (GE) a une empreinte très forte sur les turbines à gaz », secteur dans lequel « il n'y a pas de débouchés ».
Ce n'est évidemment pas l'avis des syndicats qui affirment que les turbines à gaz ont un rôle essentiel à jouer dans le mix énergétique qui doit nécessairement accompagner la transition énergétique avec le renouvelable. Ils estiment d'ailleurs que des fonds européens pourraient être mobilisés afin d'améliorer et de diversifier les productions actuelles. Pour se faire entendre, alors que les menaces sur les emplois se précisaient, le 21 mai dernier, 500 salariés de General Electric Belfort avaient débrayé pour accompagner la sortie d'une gigantesque turbine à gaz 9HA, témoin de leur savoir-faire. L'intersyndicale craignait à ce moment, à juste titre, un coup fourré sur l'emploi au lendemain des élections européennes.